Le Thalassa Sea & Spa du Touquet a fermé ses portes pour une rénovation complète des bains ainsi que du Novotel et de l’Ibis voisins. A trois heures de route de chez nous, Le Touquet Paris-Plage et la Côte d’Opale attirent autant les Belges que les Parisiens. Et pour cause: la plage du Touquet est souvent classée dans le top 10 des plus belles plages de France.
Il existe 1.001 raisons d’aller au Touquet. Notamment sa thalasso, implantée sur un site exceptionnel. « Il est bien clair que nous ne pourrions plus construire aujourd’hui », reconnaît Christophe Deschildre, le directeur de l’établissement. « Nous sommes implantés directement sur la plage, et la loi littoral (de 1986) ne le permet plus. »
La frénésie Macron
Christophe Deschildre est arrivé à la thalasso du Touquet voici une dizaine d’années après avoir ouvert celles des Sables d’Olonne et d’Hyères, puis travaillé aux quatre coins du monde pour Sofitel. Malgré son expérience de globe-trotter, il reste émerveillé par le site du Touquet.
Si la cité balnéaire connaît parfois une certaine frénésie – surtout lorsque le président Macron et son épouse viennent passer le week-end dans leur maison du centre-ville, la thalasso échappe totalement à l’agitation touristique.
Elle est installée au bout de la station, parmi les dunes et les mouettes. Les terrasses donnent sur la plage, les pieds dans le sable, sans même un sentier côtier à traverser. Les jours de grandes marées ou par gros temps, les embruns viennent lécher les grandes baies vitrées des salles de soin ou de restaurant. On a l’étrange impression d’être dans un bateau qui ne subirait pas le roulis.
L’Ibis le plus cher de France
La thalasso du Touquet appartient au groupe Thalassa Sea & Spa, la marque thalasso d’Accor. L’enseigne regroupe 17 hôtels côtiers, principalement en France (Quiberon, Biarritz, Ajaccio…) mais également à l’international (en Italie, au Maroc et au Bahreïn). Au Touquet, ce n’est pas un mais deux hôtels qui sont greffés à la thalasso: un Novotel 4* d’un côté, et un Ibis 3* de l’autre.
« Il s’agit de l’Ibis le plus cher de France », affirme Christophe Deschildre. « La localisation exceptionnelle permet de pousser les prix. Mais sur les deux marques, cela nous fait une offre très large: nous proposons des chambres à partir de 99 € (côté Ibis) et jusqu’à 500 € (côté Novotel). » Certains clients s’arrêtent au Thalassa Sea & Spa simplement pour le lieu, mais la plupart viennent pour quelques jours de thalasso hébergée en demi-pension.
Une clientèle bien-être
Le 20 mai, la thalasso du Touquet a fermé ses portes pour entamer une nécessaire cure de jouvence. L’établissement avait été ouvert par le cycliste Louison Bobet en 1974. Voilà donc près d’un demi-siècle! A l’époque, les cures étaient fonctionnelles, essentiellement centrées sur la rééducation. Au fil des années (et du moindre remboursement des cures par la sécu), les soins ont évolué de la santé vers le bien-être.
L’établissement s’est adapté par touches pour rester en phase avec son public, il continuait d’être très fréquenté et apprécié, mais le décor était devenu démodé. « Certaines salles ont toujours le petit côté ‘hôpital’ des cures d’autrefois », avoue le directeur. D’ici quelques mois, une nouvelle thalasso verra donc le jour, davantage orientée vers une clientèle loisirs, amatrice de sauna, de hammam, de jets et de modelages bien-être.
Accor n’ayant pas souhaité fermer tout l’établissement pour une longue durée, les travaux sont organisés par tranches. Le Novotel est fermé depuis le 8 janvier, il devait rouvrir le 20 mai mais le chantier semble avoir pris un peu de retard, et l’on parle désormais d’une réouverture pour le début de l’été. La thalasso fermée depuis peu devrait relancer les jets en janvier 2019. Quant à l’hôtel Ibis, il subira le lifting en dernier, dès octobre prochain et pour une réouverture en 2019.
Bistronomie et gastronomie
Ces travaux d’envergure vont mener à une totale restructuration des lieux. Seule exception: les façades extérieures ne peuvent pas être touchées. Avec leurs 400 mètres de béton, elles sont datées et auraient mérité d’être remises au goût du jour, mais les prescriptions urbanistiques rendent la chose impossible. A l’intérieur, au contraire, c’est le branle-bas de combat.
On notera la disparition du salon de coiffure, qui ne correspond plus aux besoins des clientes. A l’inverse des années 70 ou 80, les dames ne ressentent plus le besoin d’aller faire une mise en plis ou un brushing pour passer de la thalasso au resto.
Tous les espaces dégagés vont être récupérés pour profiter mieux encore de la vue sur mer. Ainsi, la boutique, actuellement installée côté plage, va être déménagée pour laisser place à une cabine de soin duo où l’on pourra profiter d’un massage en couple ou entre copines.
Une ancienne piscine, désaffectée depuis plusieurs années, sera transformée en parcours marin. Le restaurant diététique est supprimé. « Aujourd’hui, le mot ‘diététique’ est devenu synonyme de ‘restrictions’ », estime Christophe Deschildre. Un resto diététique, ça manque d’attrait. « Mais c’est aussi la cuisine qui a bien évolué au fil des années », précise le directeur. « Désormais, on veille à proposer des choses saines dans chacun des trois restaurants de l’établissement. » Côté Novotel, les clients profiteront d’un bistronomique en terrasse et d’un gastronomique à l’étage. Le troisième espace restaurant est proposé côté Ibis.
Casser les codes de l’hôtellerie
Ces évolutions semblent logiques. Mais certains choix se profilent déjà comme moins classiques. « On veut clairement casser les codes », affirme le directeur des lieux. « C’est fini le temps où le client veut pouvoir trouver son oreiller supplémentaire les yeux fermés, parce que l’oreiller se trouve toujours exactement au même endroit, quel que soit le Novotel à travers le monde. Ici, on va casser les codes. Par exemple, même si le Novotel et l’Ibis resteront évidemment des hôtels distincts, nous n’aurons plus qu’une seule entrée combo pour les deux établissements. »
Le directeur annonce aussi une machine à espresso dans chaque chambre du Novotel, et des produits de courtoisie dans les chambres de l’Ibis – alors que les autres hôtels de l’enseigne n’en proposent pas.
Selon la presse locale, le coût total des travaux tournerait autour de 20 M€. Le prix de la chambre va-t-il augmenter en conséquence? « Nous prévoyons une augmentation moyenne de 6% », répond Christophe Deschildre. « Nous savons qu’il faut rester raisonnable. A Quiberon, les tarifs ont augmenté de 34% après la rénovation, mais la clientèle n’a pas suivi… »
Ces dernières années, le Thalassa Sea & Spa du Touquet affichait un taux d’occupation de 70 à 80% à l’année. Sa rénovation devrait lui permettre de continuer sur sa lancée.
www.thalassa.com/fr/hotel-spa/0449-touquet-novotel.html
Christine Masuy
Bonjour j ai hâte de revenir depuis 2008 je venais tout les deux ans grosse déception en 2018 quand j ai sus qu’elle fermé j espère retrouvé le bien être vous ne parlé pas de l institut ? Le personnel. Très agréable j espère qu’il n à pas souffert de cette fermeture.
Je viens très régulièrement , depuis 1996 faire ma cure de thalasso au Touquet. Je descends à l’hôtel Ibis et m’inscrits toujours en diététique.
J’ai connu la grande rénovation de 1997. C’est une véritable réussite : la dominante des coloris sable, par la suite la création du grand hammam…
Je viens de lire que le restaurant diététique n’est pas maintenu. C’est bien dommage, car les repas y étaient excellents, copieux et sans restrictions.
Nous étions accompagnés, tout au long de notre séjour, par la diététicienne de l’établissement qui était d’excellent conseil.
J’espère ne pas être déçu par le nouveau concept.
bonjour
merci de me préciser la date à partir de laquelle vous prenez les réservations concernant l’hotel Ibis le Touquet en 2019 aprés travaux
cordialement