Depuis le début du mois d’avril, les hôteliers français enregistrent de nombreuses annulations ou des reports liés aux différents épisodes de grève selon MKG Consulting.
Depuis le début de l’année 2018, une nette amélioration s’était faite sentir sur les performances hôtelières avec notamment un taux d’occupation en hausse de plus de 2 points par rapport au premier trimestre 2017. En revanche, un ralentissement est clairement observé sur la première quinzaine d’avril.
Hormis, le lundi de Pâques qui est comparé à un lundi non férié (en 2017, le lundi de Pâques a eu lieu le 16 avril), les plus fortes baisses de taux d’occupation correspondent aux jours de grève ce qui montre que les clients se sont adaptés à la grève perlée en décalant ou annulant leurs déplacements. Cette tendance est d’autant plus marquée sur la Province.
La région Île-de-France moins impactée que la province
En effet, l’hôtellerie parisienne surfe sur un excellent début d’exercice 2018 et continue notamment d’attirer une clientèle internationale moins à même d’annuler son voyage à la dernière minute. Paris profite également dans une moindre mesure du décalage des vacances scolaires de la zone C.
Afin d’analyser uniquement l’impact des grèves sur l’activité hôtelière et d’éviter le double effet entraîné par le décalage des vacances scolaires constaté sur chacune des 3 zones, les chiffres présentés ci-après ont été ajustés afin de rendre la comparaison plus juste.
Ainsi, en Ile-de-France, sur les 17 premiers jours du mois d’avril, la fréquentation progresse de 5,0 points (+6,0 points en dehors des jours de grève et +3,4 points pour les jours de grève). En Province, la dynamique est donc très différente et les hôteliers enregistrent des pertes importantes de fréquentation. Ces pertes sont plus importantes à l’occasion des jours de grève. En dehors, des jours de grève, à l’exception de Marseille, tous les marchés affichent également un net ralentissement.
Ralentissement marqué de l’activité hôtelière
Au début du quatrième épisode de grève (6 jours de grève ont déjà eu lieu sur un total annoncé de 36 jours), un premier bilan montre clairement le ralentissement de l’activité hôtelière.
Si les différents territoires ne sont pas affectés dans la même mesure, le report voire l’annulation des déplacements des citoyens français affectent grandement l’hôtellerie française.
Le mois d’avril devrait se terminer avec une fréquentation en net recul en Province, en revanche, l’hôtellerie francilienne devrait tout de même afficher une fréquentation en progression par rapport à l’an dernier mais en recul par rapport à l’excellent début d’année 2018.