La consécration du business de l’abonnement

L'offre payante de Spotify séduit: au cours des six derniers mois, la société a réussi à augmenter de 25 % le nombre de ses clients prêts à débourser 9,99 euros par mois. © BELGAIMAGE

Je parlais récemment avec un confrère de l’économie de l’abonnement qui est très en vogue aujourd’hui. Ce dernier m’a avoué que lui et sa famille ne juraient plus que par les abonnements mensuels ou annuels.

II a fait le décompte pour moi. Sa famille est abonnée à Spotify, le leader mondial de la musique en ligne, elle est abonnée comme beaucoup de Belges à Netflix, le roi de la vidéo en streaming, elle a aussi une application énergie (Boxx Engie), est abonnée à un box repas (Hello Fresh), a une sonnette connectée, un espace cloud et un abonnement Amazon Premium.

Au total, mon confrère m’avoue que tous ces abonnements lui coutent une belle petite somme à la fin du mois. Il ne m’a pas donné le chiffre mais je sais que la banque ING vient de consacrer une très belle étude sur l’économie de l’abonnement.

Les économistes de la banque hollandaise évaluent ces dépenses d’abonnement à 130 euros par mois et par foyer. Si j’en parle aujourd’hui, c’est parce que la dernière introduction en Bourse qui a attiré les regards des investisseurs à Wall Street, c’est celle de Spotify. Soit la consécration du business de l’abonnement.

Jusqu’à présent, nous avions pris l’habitude de voir des personnes de notre entourage ou nous-mêmes, s’abonner à des biens culturels – CD, DVD ou magazines – des biens que nous achetions auparavant à la pièce et pour lesquels nous préférons maintenant passer par la formule de l’abonnement.

« L’économie de l’abonnement est sans doute l’avenir de nos économie »

Mais cette économie de l’abonnement a fait des petits et en-dehors des lames de rasoir ou des dosettes de café, elle a conquis aujourd’hui d’autres territoires selon Les Echos. Il y a même des offres de vêtements en abonnement, ainsi que des machines à laver !

Bien souvent, dans l’esprit du public, qui dit abonnement dit d’abord voitures en leasing. Ces biens ne représentent toutefois que 80 milliards d’euros en Europe sur un marché de l’abonnement global estimé à 350 milliards d’euros par les économistes de la banque ING.

Par ailleurs, les services déjà classiques des abonnements télécom, que ce soit la téléphonie fixe ou mobile, représentent déjà 240 milliards d’euros. Les chiffres le montrent : l’économie de l’abonnement, ce n’est pas marginal, c’est sans doute même l’avenir de nos économies.

Et notamment pour les moins de 25 ans ! Là encore, l’étude d’ING démontre que ce mode de consommation par abonnement – qui privilégie donc l’usage à l’achat – est surtout le fait des plus jeunes et des plus hauts revenus.

Les raisons ne manquent pas selon Les Echos : flexibilité de l’abonnement, son coût d’investissement plus faible, sa maintenance et sa réparation garanties… Bref, pour les chefs d’entreprises qui nous écoutent, l’économie de l’abonnement n’est plus quelque chose de marginal, de réservé à la musique ou à la vidéo, c’est une tendance lourde qui concerne ou concernera tous les secteurs, autant le savoir et s’y adapter.

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