Quand les compagnies aériennes se fichent de nous…

Naguère, quand une nouvelle compagnie aérienne atterrissait à Bruxelles, les journalistes spécialisés étaient invités au vol inaugural afin de découvrir la destination — je vous parle d’un temps que le moins de 50 ans ne peuvent pas connaître…

C’était l’occasion ou jamais, en effet, de communiquer à bon marché sur la destination, en espérant que les journaux et magazines présents donneraient envie à leurs lecteurs de s’y précipiter, en recourant bien entendu aux services de la nouvelle compagnie.

De nos jours, l’inauguration d’une nouvelle liaison se limite, dans le meilleur des cas, à regarder l’avion atterrir et gagner la porte qui lui est assignée sous un double arc d’eau fraîche réalisé par les pompiers de l’aéroport — qu’on sache bien qu’en cas de problème, ils seront là.

A écouter des discours aussi ennuyeux que la lecture de l’Évangile à l’élection d’un Prince Carnaval. Et à ingurgiter vite fait quelques zakouskis maison arrosés d’un coup de gros rouge qui tache. Et puis circulez, y a rien à voir !

Ah si : pour les plus courageux (ou les plus jeunes), ils ont l’IMMENSE privilège de recueillir la bonne parole du représentant de la compagnie, qui ne parle généralement pas français, encore moins le flamand, mais un anglais aussi approximatif que celui d’un conseiller municipal de province.

Pour dire toujours la même chose : l’à quel point il est content, le monsieur, et que la Capitale de l’Europe, et tout ça. Et tous ces jeunes scribouillards de sortir leur smartphone pour enregistrer, photographier, filmer, surtout ne rien perdre de ces instants historiques.

Très franchement, vous appelez ça une information ?

Pas de journaliste à bord, donc, mais peut-être quelques blogueurs et blogueuses dont l’audience se limite à leurs voisins de palier. Décidément, le monde n’est plus ce qu’il était…

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