Le personnel d’Air France, tous métiers confondus, a déjà arrêté le travail à trois reprises, les 22 février, 23 et 30 mars derniers. Alors qu’une quatrième journée de grève est programmée ce mardi 3 avril (en même temps que celle de la SNCF) et qu’une autre est attendue samedi, les syndicats en déposent deux autres supplémentaires.
Dans un communiqué publié dimanche, les trois syndicats de pilotes (SNPL, Spaf, Alter) dénoncent « le refus obstiné » de la direction de « prendre en considération la moindre de (leurs) demandes ». « Nous avons décidé de poursuivre le mouvement de grève en posant deux jours supplémentaires », les 10 et 11 avril, ajoutent-ils. Ils ont été rejoints par l’ensemble de l’intersyndicale, selon plusieurs de ses membres.
Les salariés réclament une revalorisation des salaires de 6%, jugeant insuffisante la politique salariale de l’entreprise avec ses bons résultats de la compagnie en 2017. De son côté, Air France affirme ne pas pouvoir offrir plus, sans fragiliser sa croissance où la compagnie « a besoin de moyens pour investir afin de ne pas perdre des parts de marché », avait fait valoir le directeur général d’Air France. Selon la direction, le conflit coûte entre 20 et 25 M€ à la compagnie chaque journée de grève.