À partir du 1er janvier 2018, les voyageurs à destination du Rwanda n’auront plus à effectuer de démarche préalable pour obtenir un visa.
Développer le tourisme
La République du Rwanda ambitionne de développer son tourisme et a décidé de faciliter l’arrivée des touristes étrangers. Au bureau de l’immigration à leur descente de l’avion, ils bénéficieront désormais d’un visa de trente jours.
Toutes les nationalités pourront en bénéficier mais le coût du visa dépendra de la nationalité du voyageur. Les Américains, les Allemands ou les Anglais doivent ainsi s’acquitter d’un montant de trente dollars (environ 25 euros).
Selon l’Ambassade du Rwanda en France, le visa pour les Français coûte 27 € pour une entrée simple. Jusqu’ici, le pays facilitait surtout l’arrivée des détenteurs de passeports africains, même si les démarches pour obtenir un visa étaient plutôt simples pour les autres nationalités.
Un certain potentiel
Le Rwanda accueille chaque année 1,2 million de visiteurs. Tandis que ses voisins kenyan et tanzanien avec l’île de Zanzibar, qui a façonné de nombreux services de luxe pour les couples en voyage de noces, le Rwanda s’ouvre à tous les profils de touristes, qui viennent en priorité pour rencontrer les gorilles des montagnes et visiter les parcs nationaux.
Le massif des Virunga, aux confins du Rwanda, de la République démocratique du Congo (RDC) et de l’Ouganda, est le dernier sanctuaire au monde des gorilles, dont le nombre a progressivement augmenté ces dernières années grâce aux efforts de conservation et atteint désormais près de 900 individus.
Nouvelle stratégie
Les autorités rwandaises souhaitent cependant diversifier leur offre tout en se concentrant sur le marché de niche du haut de gamme. Le tourisme de luxe, aux marges élevées et à l’impact réduit sur l’environnement, a déjà fait ses preuves, notamment au Botswana ou au Bhoutan. Le Rwanda souhaite s’inspirer de ce modèle pour préserver ses ressources naturelles et conserver les gorilles.
Depuis le génocide de 1994 au cours duquel 800 000 personnes ont perdu la vie, le Rwanda est loué pour sa stabilité et ses progrès économiques, malgré le régime de fer du président Paul Kagame.
« C’est un pays propre, organisé et sûr, qui lutte sans merci contre la corruption. Nous mettons tout en oeuvre pour créer une bonne expérience », détaille Mme Akamanzi.
Il s’agit désormais de convaincre les touristes de rester au-delà des quatre jours qu’ils passent en moyenne dans le pays, le temps d’un trek dans les montagnes auquel s’ajoute parfois une visite au mémorial du génocide, à Kigali.
« Nous voulons garder le haut de gamme comme point d’ancrage pour le tourisme, mais fournir d’autres offres », explique Mme Akamanzi, précisant que le tourisme représente déjà la plus importante rentrée de devises pour le pays (400 millions de dollars de revenus en 2016). Le Rwanda compte par exemple développer le tourisme culturel ainsi que le tourisme sportif, et table notamment sur la renommée grandissante de son tour cycliste annuel.
Le pays souhaite par ailleurs devenir une destination de choix pour les safaris, et a récemment réintroduit des lions et des rhinocéros dans le parc national de l’Akagera afin de se doter du «Big Five» (lion, rhinocéros, éléphant, buffle, léopard). !