Les Millenials, les jeunes âgés de 18 à 35 ans, seront les exclus de la future création de richesse. C’est ce qu’indique une étude bancaire qui ne dit pas qu’il n’a jamais été aussi facile de créer son entreprise qu’aujourd’hui.
Être jeune aujourd’hui, c’est à la fois formidable et angoissant – c’est angoissant, car la dernière étude publiée par la banque Crédit Suisse démontre que les Millenials, c.-à-d. les personnes qui ont aujourd’hui entre 18 et 35 ans, pourraient être les grands exclus de l’augmentation de la richesse. En effet, en dépit des UNE de journaux alarmistes, la richesse dans le monde a augmenté de 6.4% sur un an. Malgré la crise, sur dix ans, l’augmentation de la richesse mondiale a été de 27%. Vu comme cela, certains lecteurs se demanderont d’où vient cette richesse ? Réponse : de la bourse.
Depuis que les taux d’intérêt ont été fixés artificiellement autour de 0% dans la plupart des pays occidentaux, la Bourse a été quasi la seule alternative pour gagner de l’argent. Évidemment, cette hausse des marchés actions a hélas renforcé les inégalités au sein de la population. Ce que révèle l’étude du Crédit Suisse, c’est que les Millenials, les personnes âgées de 18 à 35 ans, auront plus de mal à s’enrichir que les baby-boomers.
Pour le Crédit Suisse, cette tranche d’âge est et sera moins chanceuse que ses parents, car la dette financière de 2008-2009 a frappé en premier lieu les jeunes qui arrivaient sur le marché de l’emploi. Ensuite, dans beaucoup de pays, les études supérieures coûtent chers et donc cette tranche d’âge se retrouve endettée avant de démarrer sa vie active, elle n’a donc pas d’épargne pour investir en Bourse ou dans l’immobilier. D’autant que la hausse des prix de l’immobilier les exclut souvent de l’accès à la propriété sans coup de pouce de leurs parents, les fameux baby-boomers.
« La révolution numérique ne transforme pas le plomb en or… Pas encore »
Mais en-dehors de ce genre d’étude un peu angoissante, ce qu’il faut aussi garder à l’esprit comme l’a encore faire remarquer l’économiste flamand Geert Noels à mes confrères du Het Laatste Nieuws, c’est que les jeunes ont aussi une chance folle grâce à la révolution numérique.
Dans l’histoire de l’humanité, il n’a jamais été aussi facile qu’aujourd’hui de créer une société. Il ne faut même pas engager du personnel dans un premier temps, et il ne faut même pas avoir un bureau avec une réception et une secrétaire. Vous pouvez créer énormément de choses avec un ordinateur et un modem.
Vous pouvez créer un service original et vous adresser au monde entier au départ de votre habitation. C’est ce que font aujourd’hui beaucoup de jeunes gens et jeunes filles dynamiques, même s’il est vrai que tout le monde ne deviendra pas du jour au lendemain le nouveau Mark Zukerberg. La révolution numérique facilite les choses, c’est vrai, mais elle ne transforme pas encore le plomb en or. Pas encore.