La rentrée, c’est le retour à l’école, mais c’est aussi le retour des automatismes au travail, avec les mêmes réunions, les mêmes collègues et les mêmes habitudes. Or, justement, il faut éviter ces automatismes, car ils sont des pièges et nous empêchent d’évoluer. Selon la thèse d’un consultant, il est utile de profiter de la rentrée pour faire un arrêt sur soi et sur la manière dont on se fait avoir par nos habitudes.
En ce début de rentrée, je voulais vous parler de nos habitudes, de nos automatismes. J’ai été marqué par la lecture d’un article rédigé par Eric Albert dans le quotidien français les Échos.
Comme le fait remarquer l’associé gérant de la société Uside, ce qu’il faut faire en cette rentrée, c’est un arrêt sur soi. Regardons autour de nous. Combien de fois n’avons-nous pas entendu en cette rentrée, la même question : « et alors, c’était bien tes vacances ? ». Et que de fois, n’avons-nous pas entendu la même réponse : « Oui, extra, mais cela me semble déjà tellement loin ! ».
Pourtant, ce genre de phrase est souvent tenue par des personnes qui n’ont repris le travail que depuis une ou deux semaines seulement. Ce qui est aussi flagrant, c’est de voir à quel point, la plupart des personnes reprennent le travail avec les mêmes automatismes. Les réunions n’ont pas changé, ni dans leur fréquence, ni dans leur forme ou encore leurs participants et les rendez-vous externes s’enchaînent comme avant les vacances. Bref, comme le fait remarquer ce consultant, chacun retrouve ses automatismes.
Il est vrai que les automatismes sont rassurants. Ils évitent de s’interroger sur la raison pour laquelle on fait les choses d’une manière et pas d’une autre. Les automatismes sont à la fois rassurants et piégeants. Rassurants, parce que dans la vie, ils sont nécessaires en nous évitant de trop nous poser de questions chaque matin pour des routines nécessaires. Cependant, les automatismes sont aussi piégeant car ils nous évitent de remettre en cause des habitudes ou croyances qui nous empêchent d’avancer.
« Les habitudes au travail, lorsqu’elles sont très présentes, constituent une fermeture d’esprit »
Comme le fait remarquer Eric Albert, les habitudes au travail, lorsqu’elles sont très présentes, constituent une fermeture d’esprit. Combien de fois n’avons-nous pas raté telle nouveauté à laquelle nous n’avons pas cru et qui s’est révélée être un succès ou une opportunité que nous avons manquée ?
Et d’ailleurs ; plus on avance en âge, et c’est le cas de certains dirigeants d’entreprise, plus le poids de l’expérience personnelle devient un carcan. L’âge conduit naturellement à préférer la continuité à la rupture et à la nouveauté. C’est pourquoi ce consultant invite à profiter des reprises après une période de recul, pour cultiver un regard critique sur soi, sur ce que l’on fait et la manière dont on le fait.
Pour les uns, c’est une meilleure gestion de son temps. Pour les autres, c’est accepter de déléguer et de ne pas vouloir tout faire sous prétexte que les autres le feront moins bien que soi. Pour d’autres encore, c’est prendre le temps de comprendre l’évolution du monde et de ce qui se fait ailleurs. Pour d’autres, c’est s’engager à perdre moins de temps en réunions stériles.
En fait, ce que veut faire comprendre ce consultant, c’est que lutter contre les automatismes, c’est a priori se mettre en danger. Mais en réalité, le vrai risque, dans le monde actuel, c’est que se laisser aller à ses automatismes, rester les mêmes lorsque tout change autour de nous, c’est se marginaliser progressivement.
Comme le disait un autre consultant, Allan Pease, lorsque vous commettez sans arrêt une erreur, ce n’est plus une erreur, mais c’est un choix ! Allan Pease disait aussi: il n’existe que deux options : « faire des progrès ou trouver des excuses. »