Samedi 19 août, la quatrième étape, d’une soixantaine de kilomètres nous emmène de Commercy à Verdun. Toute une étape qui nous rappelle la Grande Guerre, mais aussi les douceurs de la Meuse.
Nous rencontrons d’abord une belle piste cyclable, et ce durant une dizaine de kilomètres jusqu’à Lérouville. Là, nous trouvons notre bonheur en rencontrant un marchand de vélos, pré-retraité. C’est peut-être ce qui manque depuis le début, des marchands de vélo. Nous avions eu la chance d’en trouver un à Neufchâteau, sinon rien.
Après Lérouville, une première côte pas bien méchante se présente, qui ne ressemble à rien à celle qui nous attend juste après Saint-Mihel. Celle-là, c’est la plus dure montée de tout la Meuse. C’est bien simple, dès le pied, nous posons le pied à terre, qu’importe, nous avons le temps et le cadre est superbe.
Sur la route des mirabelles
Nous voici quelques kilomètres plus loin à Villers-sur-Meuse, sur la route de la mirabelle, du moins pas loin. De nombreux petits stands devant les maisons propose le fruit doré pour en moyenne 2,5€ le kilo.
« Nous faisons pratiquement de la vente en directe, explique un monsieur avec lequel on fait plus que tailler une bavette. Cette année, j’ai déjà vendu une tonne et demie, récoltée dans mes vergers. Bien sûr, on fait de la tarte à la mirabelle, mais aussi de l’alcool. Oui, j’en vends, 30€ le litre.» Et une heure plus tard, nous repartons avec nos bagages alourdis de deux kilos.
Mais notre voyage ne se passe pas qu’au milieu des douceurs de la Meuse, mais aussi au milieu des souvenirs. L’Ouvrage de la Falouse, fortifié puissamment armé, intacte, qui n’a pas été bombardé et qui a servi de cantonnement à l’arrière front de Verdun, nous rappelle la première guerre mondiale.
Verdun : ses dragées …
Complètement restaurée par une association de passionnés de la Grande Guerre, il propose une véritable immersion dans le quotidien du soldat français (30 mannequins en résine). Visite intérieure et extérieure : tourelles, observatoires, parapet de tir, tranchées, boyau de communication.
Il est tôt quand nous arrivons à Verdun et nous allons faire un petit coucou à l’usine Braquier, l’usine de Dragées Braquier qui fabrique la spécialité de Verdun depuis 1783 et perpétue sa fabrication artisanale mais propose aussi d’autres confiseries uniques telles que la Dragée géante, qui change de couleur, l’Obus Braquier, les Choc’Amandes, les bonbons de sucre cuit…
… et ses galeries
A Verdun, autre endroit incontournable: la citadelle. Entre 1886 et 1893, des galeries souterraines furent creusées sous la citadelle. Organisées pour pouvoir abriter 2000 hommes et les faire vivre, ces galeries se composaient de toute l’infrastructure pour subsister.
A l’abri des bombardements incessants, cette ville souterraine a joué un rôle majeur pendant la bataille de 1916.
Le 13 septembre 1916, une cérémonie fut organisée dans l’une de ces galeries afin de remettre à la cité ses premières décorations. Puis, le 10 novembre 1920, y fut désigné le soldat inconnu reposant sous l’Arc de Triomphe à Paris.
Aujourd’hui, nous visitons une partie de ses galeries souterraines en « wagonnet » pour vous faire découvrir la vie quotidienne des soldats dans ces galeries pendant la bataille de Verdun.
Pour relire les précédents articles :
Pouilly-en Bassigny- Rotterdam à vélo (1)
Pouilly-en Bassigny- Rotterdam à vélo (2)