Les 169 vacanciers qui étaient bloqués depuis le 9 août sur les îles de Lanzarote et Fuerteventura (Canaries, Espagne) ont pu décoller après 42 heures d’attente. L’avion affrété par TUI à la compagnie Smartlynx s’était retrouvé cloué au sol à l’aéroport de Lanzarote à la suite d’un incident technique, qui avait nécessité l’acheminement d’une pièce de rechange. TUI envisageait une indemnisation de 400 € pour les voyageurs lésés.
Le samedi suivant, c’était un avion de la compagnie Air Baltic opérant pour Thomas Cook qui connaissait un problème technique, bloquant quelque 80 touristes belges à l’aéroport de Dubrovnik, en Croatie.
La moitié d’entre eux a pu rentrer à bord d’un avion de Brussels Airlines le soir même, les autres passagers ont été logés à l’hôtel aux frais du tour-opérateur.
Les passagers d’Air Transat déjà indemnisés
On se souviendra que, le 31 juillet dernier, les passagers du vol Air Transat TS157 en provenance de Bruxelles avaient été bloqués sur le tarmac de l’Aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa.
Selon le quotidien montréalais La Presse, sans attendre la fin de l’enquête sur les circonstances de l’incident, la compagnie a proposé une indemnisation de 400 $ à chacun des passagers., « en guise de geste de bonne foi témoignant de notre empathie aux passagers du vol TS157 ».
« L’indemnisation versée (400 $) n’a pas vocation à couvrir le retard de nos avions, provoqué par des circonstances météorologiques hors de notre contrôle, explique Mme Cabana. Elle est versée spécifiquement parce que, quelles qu’en soient les raisons, nous sommes conscients des circonstances particulièrement difficiles subies par nos passagers à bord du vol TS157, privés de climatisation pendant plus d’une heure. »
Un « budget » de 130.000 $
Air Transat aurait joint la majorité des passagers du vol pour leur présenter sa proposition, qui représenterait une dépense de 130 000 $ pour l’entreprise. Le montant de 400 CND $ évoqué correspondrait aux grilles de compensation de la société. Néanmoins, le document transmis aux passagers stipule que la démarche ne constitue pas « une reconnaissance de responsabilité juridique dans les événements concernés ».
Comme on pouvait s’y attendre, certains passagers ne trouvent pas la compensation suffisamment élevée, plusieurs d’entre eux évoquant des compensations plus généreuses offertes en Europe.
Notre avis :
Ce qui reste à démontrer. Il est vrai aussi que 400 dollars canadiens ne représentent qu’environ 265 euros. Mais si les retards et annulations de vols, en Europe notamment, font l’objet d’une grille de compensation précise, l’indemnisation des passagers « victimes » de cas de force majeure, échappant donc à la responsabilité de la compagnie, relève de l’appréciation et du bon vouloir de celle-ci. Dans le cas présent, on ne peut qu’apprécier l’attitude d’Air Transat, dont l’évaluation des faits diffère toujours de celle de l’aéroport d’Ottawa. C.B.
(Avec Serge Abel Normandin, de Tourisme Plus)