Deux informations contradictoires concernant les relations entre Cuba et les États-Unis circulent ces jours-ci.
D’une part, on rapporte qu’un groupe bipartite de 54 sénateurs (démocrates et républicains) ont réintroduit, jeudi dernier, le projet de Loi sur la liberté de voyager à Cuba (Freedom to Travel to Cuba Act). Cette loi, si elle était adoptée, mettrait fin à toutes les restrictions sur les voyages à Cuba.
VESTIGES PÉRIMÉS DE LA GUERRE FROIDE
Actuellement, malgré la normalisation entamée par le président Obama durant les deux dernières années de son mandat, plusieurs restrictions demeurent en vigueur. Ainsi, les Américains ne peuvent visiter Cuba que s’ils font partie de l’une des douze catégories désignées. (La catégorie sur les échanges culturels est la plus utilisée par les voyagistes américains.)
Les promoteurs du Freedom to Travel to Cuba Act soutiennent que le gouvernement fédéral ne devrait pas dire aux Américains où ils peuvent et ne peuvent pas voyager, en particulier lorsqu’il s’agit d’un petit pays posté à seulement 90 milles de la Floride. « Les restrictions légales que notre Loi éliminerait sont des vestiges périmés de la guerre froide », a déclaré Patrick Leahy, sénateur démocrate du Vermont.
RETOUR EN ARRIÈRE
Parallèlement, on apprend que l’administration Trump envisagerait au contraire de durcir certaines règles concernant les voyages à Cuba que le président Obama a assouplies…
En effet, l’administration Trump achèvera bientôt son examen de la normalisation avec Cuba entamée par Barack Obama. Dès le début de son mandat, le président Donald Trump avait déjà laissé entendre que cette politique pourrait être résiliée si le régime cubain de Raul Castro ne se pliait pas à ses exigences, notamment en matière des droits de l’homme.
Selon The Daily Caller, le président pourrait faire connaître ses intentions à l’occasion d’un discours qu’il doit prononcer en juin à Miami, où loge une importante communauté cubaine.