Selon les derniers chiffres, le tourisme tunisien a limité la casse en 2016 avec près de six millions de visiteurs internationaux, principalement russes. Le marché français redémarre doucement et la Belgique et le Royaume-Uni déconseillent toujours la destination…
Pour le directeur de l’Office national du tourisme (ONTT), Abdellatif Hmam, l’année 2016 a été « une première année sur le chemin du retour à la normalité (…) Nous avons dépassé les 5,7 millions de touristes », contre 5,3 millions en 2015, a-t-il affirmé ce mercredi à l’AFP.
Selon lui, cette timide reprise repose d’abord sur les « performances » des marchés russe (623.000 visiteurs) et algérien (1,8 million). La hausse remarquable pour la Russie avec + 800% de progression à fin septembre s’explique par le contexte géopolitique qui a détourné les Russes de ses destinations traditionnelles qu’était la Turquie et de l’Égypte.
« La Tunisie est un pays qui a une grande Histoire et où il fait bon-vivre »
Concernant le marché français, « Nous étions montés jusqu’à 1,5 million d’entrées, en 2016 nous sommes à 400.000 », déplore le patron de l’ONTT. Néanmoins, il espère repasser au-dessus des 500.000 cette année. La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Selma Elloumi Rekik, était d’ailleurs présente ce mercredi à Paris où elle a présidé une rencontre de travail avec des personnalités françaises et tunisiennes au siège du Sénat.
L’ancien premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a souligné à cette occasion que la Tunisie est une destination sûre et plus stable qu’auparavant, encourageant les touristes français à choisir le pays comme destination de vacances. « La Tunisie est un pays qui a une grande Histoire et où il fait bon-vivre », a-t-il notamment déclaré.
Sera-t-il entendu jusqu’en Belgique et au Royaume-Uni ? Rien n’est moins sûr… Selon Abdellatif Hmam, aucune modification n’est à attendre tant qu’un procès de proches de victimes de la tuerie de Port el-Kantaoui est en cours en Grande-Bretagne. Pour la saison 2017, il se dit malgré tout confiant pour le secteur grâce à haut niveau de sécurité. « Le risque zéro n’existe pas mais ce que la Tunisie peut dire aujourd’hui, c’est que nous vous assurons de mettre la vigilance à 100%. » Dont acte…