La semaine dernière, l’Assemblée Générale Annuelle du Fonds de Garantie Voyages (GFG) a approuvé les comptes annuels 2023, qui montrent un résultat positif de 100.000 euros. Les fonds propres ont augmenté à 4,4 millions d’euros et les différentes réserves (provisions: 19,84 millions) ont été adéquatement reconstituées. La sinistralité est restée très limitée, et le climat boursier positif a permis d’obtenir un rendement d’environ 9 %.
En 2023, le GFG n’a été confronté qu’à deux faillites de ses membres, dont une sans dommage (De Witte Merel). La faillite de Momentum Travel (le 19/06/2023) a entrainé une perte nette d’environ 175.000 €. Depuis lors et jusqu’à aujourd’hui, le GFG n’a pas enregistré de nouvelles défaillances.
Toutefois, GFG a dû rembourser 179.790 euros à l’État en 2023 pour les prêts «bons à valoir » accordés par l’État à trois membres (Aro-Travel, Stop ‘n Go et Symar Travel) qui ont fait faillite. A l’heure actuelle, le GFG garantit encore environ 3,3 millions d’euros pour rembourser les prêts «bons à valoir» de 15 membres. Toutefois, le GFG compte sur ces entreprises pour qu’elles remboursent progressivement elles-mêmes l’intégralité de leurs prêts.
Un fait important en 2023 concerne le “plafonnement” du risque systémique par l’État belge: par la loi du 5 juin 2023 modifiant la loi du 21 novembre 2017, un plafond d’intervention pour les assureurs en insolvabilité a été créé, au-dessus duquel l’intervention de l’État à 98% peut atteindre 70 millions d’€ (90% à partir de 2026), afin de garantir l’assurabilité et la stabilité financière du secteur des voyages. Cette couverture, à laquelle le GFG a souscrit, prendra en principe fin le 31/12/2028. La prime annuelle s’élève à 9,2% de l’encaissement (8,4% à partir de 2026).
Compte tenu de l’augmentation des coûts de reporting et de fonctionnement (y compris la prime du capping) et de la nécessité de reconstituer les réserves de sécurité d’ici à 2029 (date à laquelle la couverture par l’État prendra fin), la tarification sera sensiblement modifiée à partir de 2025, mais sans incidence sur les cotisations minimales, qui seront uniquement indexées. Cela n’exclut pas la possibilité de ristournes sur les cotisations versées en 2024, si le climat boursier reste favorable et si la sinistralité limitée.
Alors que 2022 s’était déjà avéré être l’année du renouveau après quelques années dramatiques pour le secteur du voyage, 2023 s’est montré une année de grand cru. Malgré l’aggravation des tensions géopolitiques, l’intérêt pour le voyage reste élevé. Il semble également beaucoup moins affecté que prévu par des facteurs tels que les problèmes d’immigration, l’augmentation du coût de la vie ou la sensibilisation des clients aux problèmes climatiques. Le GFG suit de près l’évolution de la situation économique, mais est convaincu que 2024 sera également une bonne année pour le secteur du voyage, ce qui limiterait considérablement les sinistres.
Enfin, pour ceux qui connaissent le secteur de l’assurance (notamment Solvabilité II): le SCR (Solvency Capital Requirement) au 31/12/2023 s’élevait à 6.485.762 €, soit un ratio de 270 % (contre 249 % l’année dernière). En comparaison, le ratio SCR moyen des petits, moyens et grands assureurs en Belgique au premier trimestre 2024 était respectivement de 205,5 %, 208,0 % et 196,8 %.
Le MCR (Minimum Capital Requirement) au 31/12/2023 était de 2.700.000 €, soit un ratio de 649% (contre 545% l’année précédente). Aujourd’hui, le Fonds de Garantie Voyages assure 446 entreprises du secteur du voyage, couvrant ainsi plus de 700 points de vente en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.
Au cours du premier semestre 2024, le GFG a accueilli 27 nouveaux membres. Ainsi, le fonds continue à remplir son rôle de fonds mutualiste, sans but lucratif, au service du secteur et des voyageurs.
Le Conseil d’Administration se réjouit également de pouvoir célébrer, avec les membres du GFG, le 30e anniversaire du Fonds de Garantie Voyages en 2025.
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Plus d’info sur www.gfg.be et auprès de Mark De Vriendt ([email protected]).