Du bon usage des DMC’s

Il y a déjà quelques années, j’avais écrit un article dans lequel je m’étonnais que de nombreuses agences belges cherchaient à savoir quel tour-opérateur proposait tel ou tel service sur mesure. J’avais plaidé la cause des DMC’s, expliquant leur principal avantage par rapport aux TO: ils ont une connaissance très étendue de leur destination, ils en connaissent tous les fournisseurs potentiels, et ils sont sur place pour répondre à toute sollicitation éventuelle de votre client.

J’avais à l’époque reçu quelques critiques, m’expliquant que si les agences passaient par un TO, c’était avant tout parce qu’il devenait alors LE responsable en cas de problème. Ce qui est très différent en France, où la responsabilité est partagée entre le TO et l’agence.

Je n’avais pas cherché à polémiquer à l’époque, comprenant bien l’argument des agences, tout en me disant qu’en 35 ans de carrière comme DMC belge, je n’avais quasiment jamais connu de problèmes. Deux, peut-être ? Avec à chaque fois une solution en ma faveur.

Et puis voilà que la semaine dernière, je tombe sur un article qui encourageait le passage par un DMC plutôt que de confier ses clients à un TO, avec les risques que cela engendre : c’était au lendemain de la déclaration de faillite de FTI Reisen. Et il y a bien sûr encore d’autres risques que la faillite d’un TO : pensez aux différentes manières de perdre la relation privilégiée que vous avez avec votre client.

La question que l’on me pose parfois est celle-ci : combien y a-t-il de sortes de DMC’s, et lequel choisir ?

La première réponse possible, c’est qu’il y a deux sortes de DMC’s : les bons et les mauvais. Mais on ne se contentera pas de cette réponse,et on ira plutôt vers une segmentation plus précise.

-Il y a les DMC qui ne s’occupent que de tourisme, et dans ce cas, on les appellera plutôt des « réceptifs » ou des « incomings ». Leur valeur ajoutée n’est pas beaucoup plus grande que celle de nos TO nationaux.

-Il y a des DMC’s qui ne  s’occupent que du MICE : c’est pour eux que l’acronyme DMC a été inventé par le Suédois Tom Risbecker lors d’une réunion d’euromic en 1975.

-Et puis il y a ceux qui couvrent avec compétence ces deux domaines : le tourisme et le MICE, qui sont d’ailleurs tout à fait complémentaires, puisque le MICE choisit en priorité des destinations dont l’image touristique est plaisante, même si ce n’est qu’une image. C’est pourquoi Monaco, Cannes, Prague, Barcelone ou Séville ont plus de succès en MICE que Lille, Manchester ou Uppsala.

Alors, comment choisir un bon DMC ? Il n’y a pas de secret : choisissez un DMC qui a survécu à toutes les crises possibles et imaginables, choisissez un DMC qui a pignon sur rue et qui est membre d’associations professionnelles reconnues, garantes de leur indiscutable valeur. Vous n’aurez pas de surprise, même sur les prix…

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