Quelques chiffres du tourisme européen

La France reste non seulement la première destination des vacanciers Belges, mais tout simplement la première destination mondiale devant l’Espagne. Évidemment, on se posera toujours la question de ce qu’est réellement une destination : est-ce un lieu où l’on passe plusieurs jours, disons au moins trois, ou bien un lieu de passage où l’on s’arrête éventuellement pour une nuit, mais que l’on quitte pour une autre destination ?

La question est aussi de savoir comment sont comptabilisées les entrées et sorties d’un pays. On peut supposer que les chiffres relevés dans les ports et les aéroports sont fiables. Mais tient-on pour autant compte des passagers en transit vers ailleurs ?

Pour les automobilistes, dans un pays comme la France, il y a les stations de péage, mais comment est faite la distinction entre voitures françaises et étrangères ? Et comment compte-t-on le nombre de personnes par véhicule ?

Ceci dit, ce n’est pas parce que la France, mais aussi l’Espagne, sont à l’évidence des pays de passage par exemple pour le tourisme ethnique, que ces deux pays ne profitent pas de retombées importantes de type touristique : nuitées d’hôtels, repas, souvenirs, carburant et péages sont des rentrées importantes dues aussi aux touristes de passage.

Mais revenons aux chiffres de l’Espagne, qui est aussi une des principales destination des Belges, avec leurs 2,7 millions de touristes en 2023, soit une augmentation de 9%. C’est quand même loin derrière les Pays-Bas qui ont envoyé 4,9 millions de personnes en Espagne, ou encore de l’Allemagne avec 10,9 millions, laquelle suit la France et ses 11,8 millions de « touristes ». En tête de cette liste, on trouve la Grande-Bretagne qui a envoyé 17,3 millions de touristes en Espagne en 2023.

J’ai mis des guillemets au mot touristes pour la France, parce qu’on se demande si les allées et venues des frontaliers catalans ou basques sont comptées. Notez que le nombre de Belges qui font leurs courses en France a explosé ces trois dernières années, même si ce n’est pas du tourisme. Mais comment fait-on la différence ?

Le seul critère vraiment inattaquable, ce sont les nuitées d’hôtel. Mais même sur ce critère, comment faire la différence entre du vrai tourisme, donc du loisir, et du commerce, des affaires, des soins, des problèmes familiaux, etc ?

Décidément, la science statistique a encore beaucoup de progrès à faire !

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