Barcelone réjoint une liste qui commence à compter quelques ports majeurs en Europe. La cité catalane a en effet annoncé la cessation, en octobre prochain, de l’activité de croisière de son terminal Barcelona Norte, situé à 5 minutes à pied de la Rambla, intégré au centre d’affaires World Trade Center. Un accord entre la municipalité et les autorités portuaires prévoit par ailleurs de limiter le nombre de terminaux à sept, et de les installer sur le quai d’Adosado, situé plus au sud de la ville, en face la colline de Montjuïc. Un autre terminal de moindre taille (2 unités maximum), situé du côté sud du quai de Barcelone, continue pour sa part de fonctionner mais sa fermeture est également prévue.
La pollution générée par les paquebots est notamment pointée du doigt. Et cette pollution peut être également visuelle, comme on a pu le regretter pendant longtemps à Venise. En 2021, la Sérénissime aura interdit aux grands navires de croisière de mouiller dans son centre historique. La Grèce a récemment annoncé qu’elle envisageait d’instaurer des quotas sur les paquebots de croisières à Santorin et Mykonos. Amsterdam et Santorin avaient également renforcé ces dernières années les restrictions imposées aux compagnies de croisière. Le conseil communal de la grande cité néerlandaise vient d’aller plus loin, en adoptant une motion visant la fermeture d’un important terminal de bateaux de croisière sur le quai Piet Hein, dans son centre-ville.
En Belgique aussi, la croisière ne fait pas l’unanimité. Ainsi, la mairie de Gand dénonce un autre travers du secteur de la croisière. Dans un article publié par RFI, Rudy Deuvitte, président des hôteliers gantois, estime que ces touristes-là n’amènent rien à la ville : « Ils arrivent, ils sont 600 mais ils ne dépensent pas un centime dans la ville. Ils ne vont pas au restaurant par exemple, ils mangent sur le bateau». Et d’appeler de ses vœux à la limitation du nombre de croisiéristes à Gand.
VDM