Les premiers chiffres de l’activité réceptive belge commencent à tomber. Et ils soulignent une tendance plutôt positive, avec toutefois des nuances liées bien souvent à une météo capricieuse.
Cela n’étonnera personne. Les grandes villes touristiques flamandes ont fait le plein cet été. Des reportages ont même pointé de nouveau les méfaits du surtourisme à Bruges. L’office du tourisme de la ville est ainsi sortie du bois pour rappeler que la “Venise du Nord” ne souhaitait plus accroitre le nombre de visiteurs, tout en soulignant que la question du surtourisme ne concernait que la période estivale… Les touristes étaient nombreux aussi cet été à Gand (le tourisme a augmenté de 10% après la crise du Covid), mais rien de comparable avec Bruges. La ville portuaire n’en prend pas moins des mesures pour anticiper la menace du surtourisme, avec l’impossibilité d’ouvrir un nouveau gîte touristique à partir de 2024, et l’instauration d’une taxe de séjour sur les hébergements de type airbnb.
Les établissements touristiques de la Côte belge auraient pour leur part enregistré une baisse de 10% du nombre de nuitées durant le mois de juillet par rapport à l’an dernier, selon les chiffres publiées par l’office de tourisme de Westtoer, la régie provinciale autonome chargée du tourisme et des activités récréatives en Flandre-Occidentale.
Le nombre de nuitées de touristes belges était notamment en baisse de 10% pour les néerlandophones et de 15% pour les francophones, selon les chiffres repris par SudInfo. Outre la météo capricieuse, la Côte belge a été pénalisé par le début des vacances d’été des francophones la deuxième semaine du mois de juillet. Le nombre de nuitées réservées par des vacanciers étrangers a en revanche augmenté de 10% par rapport à juillet 2022. Les Allemands étaient les plus nombreux en bord de mer, devant les Français et les Néerlandais.
Et certains de lier la hausse du nombre de touristes en provenance du sud de l’Europe à la volonté de ces dernier d’échapper aux températures caniculaires sévissant dans leurs pays. Un phénomène confirmé il y a quelques jours par Etienne Claude, directeur général de VisitWallonia, sur le site francetvinfo.fr : « On voit qu’il y a une évolution, surtout des touristes étrangers venant notamment du sud de l’Europe, Italiens et Espagnols, qui fréquentent de plus en plus la Wallonie ».
Mais l’on se gardera de parler de phénomène de masse et de tendance de fond. Il est clair en revanche, au-delà des évolutions climatiques de long terme, que la météo est aujourd’hui un élément décisif dans le choix d’un lieu touristique. Les touristes sont d’ailleurs venus en très grand nombre sur la Côte pendant le week-end ensoleillé de l’Assomption. Ils ont ainsi été un million à avoir séjourné au moins une nuit sur le littoral pendant ce week-end prolongé, selon les chiffres de l’office touristique Westtoer publiés ces jours-ci sur le site Lavenir.net. Les touristes étrangers ont représenté 30% des nuitées, les Wallons et Bruxellois 26%.
Quid du tourisme en Wallonie cet été ? Un premier bilan avait été communiqué début août, annonçant, au niveau des attractions touristiques, une augmentation de 80 à 90% de la fréquentation en juillet par rapport au même mois de 2022, et même de 60 à 70% par rapport à juillet 2019, dernière année de référence.
Les derniers résultats de l’été des attractions touristiques de Wallonie ont été dévoilés il y a quelques heures. Et ils confirment les bons résultats de juillet, avec une augmentation de 80% de la fréquentation par rapport à l’an dernier. Météo pluvieuse ou non, de nombreux sites wallons ont ainsi tiré leur épingle du jeu, du Bois du Cazier à l’Euro Space Center en passant par le Bastogne War Museum et le Domaine des Grottes de Han.
