Les discussions avaient été engagées il y a deux ans, à l’initiative du tribunal de première instance de Bruxelles. La plateforme de concertation rassemblait l’ensemble des parties concernées : Brussels Airport, les représentants des riverains, des communes, des syndicats et des gouvernements.
Objectif, identifier les solutions permettant de diminuer les nuisances de l’aéroport de Zaventem. Au regard des divergences de fond, ces deux années de concertation viennent de se conclure par un constat d’échec. Peu de propositions étaient en effet acceptables pour les acteurs du secteur, qu’il s’agisse de limiter le trafic (comme envisagé à Schiphol), de supprimer les vols de nuit ou de carrément déménager l’aéroport…
Les points de vue auraient davantage pu se rapprocher sur l’accompagnement des riverains afin de mieux isoler les habitations. Sans oublier la limitation des vols de courte distance, dont le ministre belge de la mobilité Georges Gilkinet s’est fait récemment le porte-drapeau, préconisant l’interdiction des vols intérieurs en Belgique, en visant notamment les jets privés.
L’aéroport de Bruxelles ne reste bien sûr pas inerte en matière de décarbonation, bien au contraire. Zaventem a renforcé, depuis avril dernier, ses taxes sur les avions les plus polluants et bruyants. Brussels Airport Company s’emploie surtout à réduire ses propres émissions, en tant qu’exploitant de plateforme aéroportuaire. Et de se fixer de nouvelles ambitions, avec désormais comme échéance d’atteindre le Net Zero Carbon à la fin de la décennie. Soit dans un peu moins de sept ans ! Un sérieux coup d’accélérateur pour la plateforme qui s’était initialement engagée, dans le cadre d’ACI Europe, à devenir Net Zero Carbon (pour les scopes 1 et 2) d’ici 2050 au plus tard.
Pour y parvenir, Brussels Airport Company prévoit de remplacer son système de chauffage central par une installation Net Zero Carbon d’ici début 2027, afin de fournir au terminal et aux jetées de l’aéroport un chauffage totalement exempt de CO2. Cette alternative innovante, sans utilisation de gaz, doit permettre de réduire d’environ 70% les émissions totales de CO2 de la plateforme.
Des panneaux solaires supplémentaires seront installés sur le site de l’aéroport. De l’électricité verte générée par l’énergie éolienne sera également achetée. Ces mesures seront combinées à l’application standard de techniques de chauffage durable sans fossile dans la construction de nouveaux bâtiments sur le site de l’aéroport, à l’électrification complète de la flotte de voitures de fonction d’ici 2026 et à l’électrification plus poussée des véhicules de service.