Le GFG, dont l’assemblée générale annuelle s’est tenue ce mercredi, s’est déclaré « en forme ainsi que ses membres ». Les résultats sont à l’équilibre sur 2022. Et l’optimisme pour 2023 est renforcé par la décision de l’État d’agir désormais comme une sorte de réassureur public, ce qui devrait réduire considérablement le risque d’insolvabilité pour les assureurs.
Les comptes annuels ont été approuvés pour 2022, avec un résultat à l’équilibre. Les différentes réserves (provisions: 13,23 millions d’euros) ont été adéquatement reconstituées et les fonds propres se sont maintenus à 4,3 millions. L’optimisme était donc de rigueur, ce mercredi, ce mercredi, lors de l’Assemblée Générale Annuelle du Fonds de Garantie Voyages (GFG), qui assure 442 entreprises du secteur du voyage, couvrant ainsi plus de 700 points de vente en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.
Depuis le début de la crise corona, le GFG n’a été confronté « qu’à » huit faillites de ses membres. Les pertes brutes totales pour 2021-2022 sont restées « limitées » à 2,7 millions d’euros, en ce compris la garantie pour les prêts d’État «bons à valoir corona».
Pour ceux qui connaissent le secteur de l’assurance (notamment Solvabilité II): le SCR (Solvency Capital Requirement) au 31 décembre 2022 s’élevait à 5,9 millions d’euros, soit un ratio de 249 % (contre 176 % l’année dernière). A la même date, le MCR (Minimum Capital Requirement) était de 2,7 millions d’euros, soit un ratio de 545% (contre 542% l’année précédente).
« Les nombreuses mesures prises par les pouvoirs publics (en particulier le système des bons à valoir corona), ainsi que la base solide et l’énorme flexibilité du secteur des voyages, ont permis à la plupart des entreprises de voyage de traverser la crise corona sans encombre. Le redémarrage s’est avéré plus fort que prévu », se félicite le fonds dans un communiqué. Les pertes ont déjà été largement éliminées en 2022 et l’année 2023 s’annonce également solide.
Le Graydoncreditsafe Shock Resistance 9-Grid montre que plus de la moitié des membres du GFG ont déjà une résistance optimale aux chocs (zone verte) et que moins de 15% se trouvent dans la zone rouge. Et par rapport à toutes les entreprises en Belgique, quel que soit le secteur, les entreprises de voyage (en bleu dans le graphique ci-dessous) sont plus résistantes aux chocs (4 = les meilleurs).
Au niveau fédéral et européen, il est devenu évident qu’il est économiquement impossible pour les assureurs de couvrir les risques qui affectent un secteur entier, comme la guerre, la terreur et les pandémies. La preuve en est la nécessité d’interventions massales des États. Les assureurs commerciaux de toute l’Union Européenne se retirent du secteur des voyages.
Afin de résoudre ce problème, le 12 avril dernier, le Gouvernement a déposé à la Chambre un projet de Loi qui devrait réduire considérablement le risque d’insolvabilité pour les assureurs. L’État agirait comme une sorte de réassureur public et, moyennant une prime appropriée, couvrirait le risque annuel cumulé au-dessus d’un certain plafond. Le système entrerait en vigueur rétroactivement le 1er janvier 2023, mais des détails importants de mise en œuvre doivent encore être réglés par Arrêté Royal. Le Conseil espère obtenir le texte de cet AR prochainement.
Le 23 mars dernier, le GFG a déménagé dans de nouveaux bureaux suite à la décision du Conseil d’Administration d’investir dans l’immobilier et de déplacer le siège social de Haren à Steenokkerzeel (Melsbroek).
Aujourd’hui, le Fonds de Garantie Voyages est heureux de constater que « l’esprit d’entreprise dans le secteur du voyage reste très présent ». Au cours du premier semestre, GFG a déjà accueilli 27 entreprises comme nouveaux membres. Ainsi, le GFG continue à remplir son rôle de fonds mutualiste, sans but lucratif, au service du secteur et des voyageurs.
VDM