La concurrence s’intentifie lentement mais sûrement sur le réseau ferroviaire européen. Ainsi, la néerlandaise NS et la franco-belge Thalys (Eurostar) devrait bientot composer avec un nouvel acteur sur certains axes qu’elles desservent. Arriva, la filiale de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn (DB), a en effet présenté un dossier de candidature pour assurer une liaison ferroviaire entre Paris et Groningue, dans le nord des Pays-Bas. Une desserte qui passerait par Bruxelles-Midi, Anvers-Central, Rotterdam, Amsterdam-Schiphol, Amsterdam, Almere et Zwolle.
Arriva, dont le siège se trouve à Sunderland (Royaume-Uni), espère ouvrir cette ligne pour juin 2026, à raison de deux rotations quotidiennes dont une sur l’ensemble de la ligne et une autre sur Paris-Bruxelles ou Paris-Amsterdam (via Bruxelles et Anvers). Sur le trajet complet, le train partirait de Groningen à 05h30 pour arriver à Paris Gare du Nord à 10h40. Le voyage retour partirait de Paris à 19h15 pour une arrivée à Groningen vers 00h30. L’autre desserte serait assurée en milieu de journée.
L’offre est encore très limitée depuis l’ouverture du marché de la grande vitesse en Europe, du fait notamment de l’“Open Access” (exploitation sans subventions), des contraintes techniques et du poids des péages et de l’accès aux sillons. Trenitalia a ouvert la ligne Paris-Lyon-Milan fin 2021. La compagnie espagnole Renfe vient pour sa part d’obtenir le certificat d’ouverture d’une succursale à Lyon, indispensable au démarrage de son activité en France : ses AVE devraient ainsi relier bientôt Lyon et Marseille à Barcelone, Gérone, Tarragone, Saragosse et Madrid, avec de nombreux arrêts intermédiaires comme Montpellier, Valence, Avignon, Nîmes, Béziers, Narbonne ou Perpignan.
VDM
