Olivier Gordenne, le nouveau directeur commercial Belux d’Allianz Partners, revient pour Pagtour.info sur le secteur de l’assurance voyage en Belgique, le positionnement de son entreprise sur ce marché, ses atouts et sa stratégie en direction des agences de voyages.
Quelle photographie peut-on faire de l’assurance voyage en Belgique ?
Olivier Gordenne : Ce marché a énormément évolué ces trois dernières année. Touring a décidé l’an dernier de se retirer de la distribution via les agences de voyages, lié en partie à sa politique de commission qui ne permettait plus la rentabilité de son modèle. Sa décision a d’autant plus bouleversé le secteur qu’il avait renforcé son poids – VAB également – avec le retrait de MAPFRE (anciennement L’Européenne) du marché belge juste avant la pandémie.
Avez-vous profité vous aussi de ce bouleversement du marché ?
O.G : Oui en effet, d’autant que nous sommes d’abord un acteur btob et travaillons en priorité avec les agences de voyages et autres acteurs du monde du tourisme, ainsi qu’avec les courtiers d’assurances, le btoc concernant le online. Et ce n’est pas un hasard si Allianz ne cache pas son ambition de devenir le leader de l’assurance voyages sur le marché belge. Sur ce point, je rappellerais que nous disposons déjà à Bruxelles du plus grand plateau d’assistance d’Europe de l’Ouest.
Quid de l’historique d’Allianz Partners ?
O.G : Nous faisons partie d’Allianz, groupe mondial de l’assurance dont le segment voyage est né du rachat d’Elvia Assurances par Mondial Assistance, ce qui explique que nous sommes à la fois assureur voyages et assisteur, une double casquette à l’instar d’Europ Assistance et Axa. Le nouvel ensemble né du rapprochement d’Elvia et Mondial a ensuite été repris par Allianz, il y a plus d’une dizaine d’années. Aujourd’hui, on nous appelle Allianz Partners mais aussi Allianz Assistance. A terme, on ne s’appellera plus qu’Allianz. Il faut savoir que notre groupe a pour ambition de devenir l’acteur incontournable de l’assurance voyages et de l’assistance en Europe et au niveau mondial.
Quid de l’organigramme d’Allianz Partners en Belgique ?
O.G : Avec mon recrutement l’an dernier s’est mise en place une nouvelle structure au sein d’Allianz Partners Benelux, avec désormais deux directions commerciales distinctes, l’une à Bruxelles et l’autre à Amsterdam. Les équipes se sont dans le même temps renforcées. Et une personne va très prochainement nous rejoindre, dont je ne peux pour l’instant dévoiler le nom. Ce commercial plutôt en charge du courtage va intégrer l’équipe «commerciale externe» composée de Rudi Verschoren, Olivier Gemoets et Kevin de Gryse. En soutien de cette équipe sur le terrain, nous nous appuyons sur l’équipe « commercial interne » également renforcée depuis l’an dernier, composée de Carine Beeckmans, Rudi Lichtert et Nadia Hoornaert, équipe qui peut elle aussi intervenir sur des sessions d’information et de formation.
Un mot sur votre parcours…
O.G : J’ai débuté dans le secteur avec L’Européenne, pour qui j’ai travaillé plus de dix ans, qui était alors l’un des principaux assureurs voyages avec Elvia, et travaillait entre autres avec Jetair. Je suis ensuite passé par la SNCF, avant de revenir à l’assurance voyage chez l’Européenne bientôt repris par MAPFRE. Après le retrait de ce dernier du marché, j’ai créé une société d’assistance juridique liée aux droits des passagers, au Grand Duché du Luxembourg, avec mon épouse, avant que le Covid ne passe par là. Ces dernières années, j’ai évolué en tant que freelance auprès d’assureurs sur le marché luxembourgeois, avant de rejoindre Allianz.
Comment Allianz s’y prend-il pour augmenter son activité en Belgique ?
O.G : Je précise d’abord que nous travaillons avec tout le monde, avec tous les grands réseaux même si les contrats ne sont pas exclusifs. La croissance passe bien sûr par une amélioration du taux de conversion, même s’il est déjà plutôt bon. Outre notre présence renforcée sur le terrain, cela passe par la formation, dans nos locaux à Bruxelles, en ligne ou directement dans les agences à la demande en tenant compte des disponibilités des vendeurs. L’agence de voyage a un rôle important à jouer, celui de sensibiliser son client, de leur apporter du conseil, de le responsabiliser et d’évaluer les risques en fonction de la destination et du type de voyage. Il y a aussi beaucoup de fausses croyances sur la sur-assurance. Certains détenteurs d’une carte Gold ne savent souvent pas, par exemple, qu’ils doivent payer la totalité de leur voyage – ou du billet d’avion – avec celle-ci pour être assuré, et sont peu au courant des nombreux trous dans la raquette.
Vous avez reçu récemment un prix Decavi…
O.G : Decavi est une institution dans le monde de l’assurance en Belgique. Elle nous a décerné le prix de la meilleure police d’assurance voyage à l’année. Cela témoigne de la qualité de notre produit, que nous n’avons cessé d’améliorer ces dernières années. C’est vrai que les offres des différents assureurs se ressemblent. Mais la différence se niche dans les détails. Sur les maladies pré-existantes par exemple, si son médecin atteste qu’il était en état de voyager au moment de la réservation du voyage, le client – et ses compagnons de voyages – sont considérés chez nous comme assurés. Une autre différence : nous couvrons “la maladie”, soit l’altération de sa capacité physique à partir en voyage, à la différence d’autres assureurs qui couvrent la “maladie grave”, ce qui peut exclure par exemple une otite qui peut clairement vous faire renoncer à un déplacement.
