Les scanners 3D se déploient dans un nombre croissant d’aéroports

Ces nouveaux scanners permettent de ne plus avoir à sortir liquides et autres appareils électroniques de son bagage lors du contrôle de sécurité, et de ne plus avoir à limiter à 100ml les contenants liquides.

L’expérience des passagers des compagnies aériennes est rarement associée à la notion de plaisir. A bord des avions, les sièges sont trop petits, les espaces peu adaptés aux personnes de grande taille et de forte corpulence, la restauration laisse à désirer et n’a bien souvent comme seul mérite que d’aider à briser la monotonie du vol. Dans les aéroports, l’expérience n’est pas meilleure, même si l’on arrive à éviter les files d’attente lors du passage en douane et du contrôle bagages.

De nombreux aéroports, aux Etats-Unis (Atlanta, Chicago…) mais aussi en Europe (Amsterdam-Schiphol, Londres-Heathrow, Rome-Fiumicino, Barcelone El Prat, Lyon-Saint Exupéry…) commencent ainsi à déployer des scanners 3D, lesquels réduiraient de 30 à 50% les temps de passages au poste d’inspection filtrage, lors des contrôles du contenu des bagages destinés à voyager en cabine. L’aéroport de Paris-Orly le teste aussi depuis six mois. Et les nouveaux scanners seront généralisés à Orly comme à Roissy-CDG en vue des JO de 2024.

Le procédé est assez révolutionnaire. Ces scanners 3D permettent de ne plus avoir à sortir liquides, parfums et appareils électroniques (ordinateurs…) des bagages de passagers. Les agents arrivent ainsi à “lire” en trois dimensions et donc beaucoup plus précisement le contenu des bagages.

Finie également la limitation à 100ml du contenu des bouteilles, crêmes diverses et autres mousses à raser. Le scanner détecte en effet les liquides explosifs. En revanche, il faut toujours retirer sa montre, sa ceinture, et vider ses poches car les portiques de détection des passagers, eux, ne changent pas. Avec les nouveaux scanners, les agents gagnent ainsi un temps précieux, soit un tiers du temps de préparation – jusqu’à 30 secondes par personne – et un autre tiers sur la fouille manuelle, explique-t-on chez Aéroports de Paris (ADP).

Quid de la Belgique ? L’aéroport de Charleroi envisage de déployer à son tour des scanners 3D, mais pas avant 3 à 4 ans. À Brussels Airport en revanche, ils ne seraient pas à l’ordre du jour. Il est vrai que cette technologie est très coûteuse et pose des problèmes logistiques (ils pèsent très lourds, jusqu’à 2,5 tonnes).

Les nouveaux scanners suffiront-t-ils à améliorer singulièrement l’expérience client, sachant que des aéroports tel qu’Amsterdam Schiphol doivent gérer des files d’attente énormes pendant les pics de saison touristiques, notamment aux contrôles de sécurité, du fait notamment de difficultés de recrutement.

De plus, les aéroports vont devoir tenir compte de l’entrée en vigueur – désormais prévue l’an prochain, sans date encore précise – du protocole “Entry/Exit System” (EES), système visant à renforcer le contrôle aux frontières des ressortissants extra-européens entrant dans l’un des pays membres, dont les Britanniques depuis le Brexit.

En France, alors que se profilent également la Coupe du Monde de rugby cette année et les Jeux Olympiques de Paris l’an prochain, au moins 500 agents de contrôle frontières seront recrutés à Roissy et Orly d’ici fin 2024. Les systèmes de passages automatisés ( Parafe) vont être également modernisés afin d’offrir davantage de souplesse dans leur usage.

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