Les résultats de l’ABTO Travel Trend Report (ATTR) Q1 2023 témoignent d’un bon début d’année en termes de réservations de voyages, y compris sur les voyages à forfait aériens. Le mois de mai promet d’être excellent.
L’ABTO, l’association belge des tour-opérateurs, dresse régulièrement une photographie du marché des voyages organisés et non organisés en Belgique. Sa dernière enquête mensuelle ABTO Travel Trend Report (ATTR) fait le point sur les réservations à fin janvier 2023, d’un mode de transport et/ou hébergement déjà effectuées, à la différence du GTIR (Travel Intentions Report) trimestriel publié le mois dernier dans nos colonnes (notre article), qui parle des intentions des Belges qui n’ont pas encore réservé.
L’ATTR, dont les résultats sont publiés tous les trois mois, se base sur les réponses d’un échantillon représentatif de 650 citoyens belges de 18 ans et plus, une population extraite d’un panel de 35 000 contacts établi par l’institut d’études de marché et d’audit marketing GfK
Cet ABTO Travel Trend Report Q1 2023 réserve quelques surprises. Au regard du bon début de saison des réservations anticipées, 2023 pourrait bien être une année record, se félicite l’association. A fin janvier, 53% du volume de 2022 avait déjà été réservé. Sans être encore au niveau de 2019, la part des voyages à forfait en avion augmente de nouveau, comptant pour 15% du total (6% pour les autres forfaits et 3% pour la croisière). Autre chiffre : 86% des voyages à forfait en avion sont réservés par l’intermédiaire d’organisations de voyages professionnelles (14% sont réservés par les voyageurs eux-mêmes), un pourcentage dont il est difficile de mesurer l’évolution car la question n’est posée dans l’enquête que depuis l’an dernier. Un point positif pour les agences de voyages physiques : la part du offline dans la vente des packages aériens est en forte hausse (45% contre 35% un an auparavant), se rapprochant des 50/50 avec les ventes en ligne.
On notera par ailleurs que la hausse des prix des forfaits vacances n’est « que » de 9% par rapport à l’an dernier (16% sur l’ensemble du marché). Autre constat, la part des voyages en avion reste majoritaire (avec la voiture) mais baisse de nouveau, au profit notamment du train, peut-être un signe d’une plus grande prise de conscience écologique des consommateurs. Côté hébergement, la part de l’hôtel progresse de nouveau (40%) mais sans atteindre le niveau d’avant crise sanitaire (50%).
L’étude note que le mois de mai est dès à présent réussi. Il est vrai que les vacances de printemps ont été déplacé d’avril à mai en Wallonie. Et toute la Belgique profite le mois prochain de trois longs week-ends. Résultat, à fin janvier, les niveaux des réservations pour le mois de mai étaient semblables à ceux de juillet (14%) et à peine inférieurs sur le segment des voyages à forfait aérien (17% contre 18% en juillet). En revanche, les deux semaines de vacances de février pour les Wallons ont eu peu d’impact positif sur le package aérien.
On notera également la baisse des départs depuis les aéroports belges (77% contre 82% en 2019) au profit notamment des aéroports hollandais (8%) et français (6%). Brussels Airport, dont la réputation reste bonne, paye peut-être un dernier été difficile. Un paradoxe enfin : 41% des voyageurs se disent très inquiets (12%) ou assez inquiets (29%) pour leur avenir personnel… tout en réservant quand même leurs vacances. Dans la pyramide de Maslow, le voyage occupe visiblement une place encore importante…