Une invitation presse à Nausicaa nous a emmenés à Boulogne-sur-Mer pour deux petites journées quand on retient les trajets en voiture, quelque 350 km depuis Liège. Résultat : un coup de cœur et une grande frustration d’avoir dû nous contenter de ce que nos yeux nous donnaient à voir ! Il nous faudra y retourner, c’est évident ! Juste pour le plaisir !
Première étape, Equihen-Plage, à dix minutes en voiture de Boulogne-sur-Mer. Evancy nous logeait au Domaine Sauvage, un petit parc de vacances à deux pas du littoral de la Côte d’Opale. Depuis 2020, leur première année d’expérience, le groupe Evancy affiche sa volonté d’offrir des résidences hôtelières « à la française », en misant sur une vue toujours exceptionnelle, un esprit élégant et raffiné et un accueil attentif.
Le temps de poser nos valises dans un appartement très cosy au second et dernier étage d’une maison inspirée de l’architecture anglo-saxonne qui a façonné les stations balnéaires du siècle dernier, nous voilà partis à la découverte de la plage. Un cadre exceptionnel entre mer et dunes, une immense plage de sable fin émaillée de rares coquillages, personne en cette saison ensoleillée mais au froid piquant, un appel à la longue promenade les pieds léchés par les petites vagues qui s’écrasent sur la plage, juste respirer et lâcher prise…
Mais le devoir nous appelle avec un rendez-vous auprès de Antoine Louis, le contact presse de l’office de tourisme du Boulonnais Côte d’Opale. Très efficace, il nous a concocté un programme de visites ou comment découvrir un maximum en peu de temps. Nous arpenterons la ville sur une dizaine de kilomètres, nous en prendrons plein les yeux de quoi alimenter nos bavardages durant le repas du soir.
Boulogne-sur-Mer, capitale de la côte d’Opale, ancrée dans ses racines et tournée vers l’avenir.
Tout un programme mis en avant par Antoine et qui tient la route car la ville étonne par son incroyable diversité. L’expression « basse ville » y est utilisée pour désigner le centre-ville et le port qui s’étirent de part et d’autre d’un long chenal qui mène à la Manche tandis que la « haute ville » signale la ville fortifiée enserrée derrière ses remparts.
Sinistrée à 85% à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la ville fera l’objet d’une reconstruction qui va orchestrer un plan d’urbanisme qui rompt totalement avec le passé. 4 hauts buildings de quelque 40m de haut se succèdent en oblique sur une étroite parcelle allongée le long de l’avenue Gambetta juste en face du chenal. Une architecture audacieuse dans les années 50, plus fonctionnelle qu’esthétique mais elle a permis de reloger de nombreuses personnes qui avaient perdu leur habitat.
A l’arrière, escaladant la falaise, on a maintenu les quartiers de jadis en restaurant ou transformant les anciennes petites maisons des pêcheurs qui s’accrochent au dénivelé des marches. « C’est que les Boulonnais aiment à dire que c’est de l’eau salée qui coule dans leurs veines tant ils ont vécu et vivent encore de la pêche. Boulogne-sur-Mer est d’ailleurs le premier port de pêche français et plus de 70 espèces différentes y sont débarquées et vendues à la criée 6 jours par semaine. La ville est aussi la première plateforme européenne de transformation des produits de la mer. » précise Antoine.
La visite de la maison de la Beurière au sommet des escaliers de la rue du Mâchicoulis permet d’appréhender le quotidien de ces familles d’avant-guerre. Epargnée par les bombardements, elle a été transformée en un écomusée qui permet d’entrer ainsi dans l’intimité d’une famille de 9 personnes qui occupaient le seul rez-de-chaussée. La maison est minuscule et la première pièce où se trouve le lit qui servait à 4 personnes au moins est aussi la pièce où l’on recevait. La vie se concentrait dans la seconde pièce qui servait de cuisine, de salle de bain mais aussi de chambre pour les plus petits qui dormaient dans l’armoire. Cette visite dévoile la rudesse et la simplicité de ces hommes et de ces femmes qui vivaient pour et grâce à la mer.
La ville fortifiée, une pépite de Boulogne-sur-Mer
Classée Ville d’Art et d’Histoire depuis 1987, Boulogne-sur-Mer est un formidable témoin de 2000 ans d’histoire avec son patrimoine d’une extrême richesse. La ville haute a conservé dans son intégralité sa solide ceinture de remparts du XIIIème siècle, percés de 4 portes à chaque point cardinal. Une belle occasion d’en faire le tour par l’ancien chemin de ronde devenu une des promenades préférées des Boulonnais d’autant qu’il offre des vues panoramiques sur la rade, le port et la ville basse.
Quand on choisit de s’aventurer ensuite dans le dédale des venelles de ce musée à ciel ouvert, on ne manquera pas la colossale basilique Notre-Dame, coiffée par une coupole haute de 101m, qui se visite aussi pour sa crypte, l’une des plus vastes d’Europe avec ses 1400m2, pas moins de 4000m2 de peintures murales et de nombreuses pièces d’orfèvrerie à découvrir.
Sur la place Godefroid de Bouillon, le beffroi élève ses 37m de hauteur au-dessus de la cité qu’il domine depuis le XIIème siècle et aujourd’hui il semble veiller sur les habitants avec la bonhomie d’un vieux sage. Au XVIIIème siècle on a construit à ses pieds un vaste hôtel de ville tout en brique et l’association de ces différentes architectures aux matériaux différents ne manque pas de charme.
Nausicaá, bien plus qu’un simple aquarium
La visite de ce Centre National de la Mer est évidemment au cœur de toutes les démarches qui mènent à Boulogne-sur-Mer et il faut prévoir d’y passer une journée tant il y a à voir. Aquariums géants, explorations sous-marines, technologies de pointe dans la magie d’une mise en scène grandiose, tout est là pour faire rêver les adultes comme les enfants !
3 expositions scandent la visite. Le Voyage en Haute Mer s’articule autour du plus grand bassin d’Europe, 10000m3, avec des perspectives différentes selon qu’on s’immerge parmi les créatures sous-marines dans un tunnel vitré de 18m de long, ou qu’on observe la vie-sous-marine dans une grande faille haute de 7m ou encore qu’on se laisse emporter par le bleu des hautes mers face à une immense baie de 20m de long et 5m de haut d’autant que si vous vous offrez l’expérience de réalité augmentée vous verrez jaillir vers vous des animaux virtuels comme la tortue luth qui broute une méduse à crinière de lion ou un espadon qui tâche d’interrompre un banc de sardines.
Second volet, l’exposition Des Rivages et des Hommes nous apprend à décoder les nombreux services rendus par la mer aux hommes où qu’elle soit dans le monde. On appréciera de s’embarquer à bord de la Thalassa, un navire de recherche de l’Institut français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer avec en sus l’expérience d’une mer déchaînée avec le fracas des vagues qui déferlent et le mouvement de la proue qui plonge dans la houle, autant de sensations fortes à vivre, au sec, comme si vous y étiez.
Dernière et nouvelle exposition immersive, Dans l’Oeil du Climat, que nous n’aurons pas le temps de visiter mais qui promet 430m2 de projection du sol aux murs avec une immersion sonore pour découvrir et vivre les effets du réchauffement climatique.
Quand je vous disais que Boulogne-sur-Mer est une destination qui appelle à une seconde visite !
Texte : Christiane Goor Photos : Charles Mahaux
Infos :
L’office de Tourisme du Boulonnais Côte d’Opale avec Antoine Louis comme référent pour les salons et la presse www.boulonnaisautop.com. L’OT propose des visites guidées pour groupes et individuels de la ville mais aussi du parcours street art (un musée en plein air) et du port en bateau de mars à octobre.
Nausicaá : www.nausicaa.fr
Pour les résidences de tourisme Evancy implantées sur la Côte d’Opale (il y en a également à Boulogne-sur-Mer !) et sur la côte d’Azur : www.evancy.fr. Le public cible : des hôtes qu’ils soient en vacances ou en déplacement professionnel en court ou long séjour. Attention à Equihen-Plage, séjour Digital Detox, pas de wifi, ni 4G ni antennes relais histoire de se reconcentrer sur l’essentiel….
