La Commission européenne a annoncé ce mardi qu’elle apporterait son soutien à 10 liaisons ferroviaires transfrontalières. Parmi celles-ci, un train de nuit Amsterdam-Barcelone – via Bruxelles et Anvers – d’European Sleeper, jeune compagnie belgo-néerlandaise qui doit déjà lancer en mai prochain un train de nuit entre Bruxelles, Amsterdam et Berlin.
Pour Bruxelles, il s’agit d’aider les opérateurs à s’y retrouver dans la législation européenne, à identifier les aides existantes, à accélérer le règlement des problèmes d’homologation des matériels selon les pays. L’Europe veut aussi soutenir le projet commun entre les chemins de fer néerlandais NS et la compagnie transmanche Eurostar, afin d’aider à développer la liaison Amsterdam-Londres freinée notamment par un manque de capacité.
Outre Amsterdam-Barcelone et Amsterdam-Londres, les huit autres projets sont : Paris-Milan-Venise (Midnight Trains), Munich-Vienne-Budapest (WESTbahn), Hambourg-Göteborg (les DSB danois et l’allemande DB), Munich-Milan-Rome (Trenitalia-DB), Munich-Zurich (Flixtrain), Madrid-Lisbonne et Lisbonne-Porto-La Corogne (ILSA, filiale espagnole de Trenitalia), Stockholm-Copenhague-Berlin-Leipzig (Snälltaget, filiale du Français Transdev).
VDM
Commentaire
Parler de mobilité plus verte, c’est très bien, agir dans ce sens, c’est mieux. Il ne sert à rien de dénoncer l’aviation dans ses vols les plus courts, il faut avant tout proposer des alternatives. Pagtour a déjà souvent soulevé le problème, en regrettant un passé pas si lointain où des trains de nuit circulaient dans toute l’Europe, faisant gagner un temps précieux, et utilisant un réseau qui est toujours largement sous-exploité la nuit.
La Commissaire Européenne aux Transports, la Roumaine Adina Valean, a récemment rappelé que cette mobilité verte est en croissance, mais que le marché ferroviaire n’y répond pas encore de façon optimale. Va-t-elle pour autant la financer ? Non, mais elle promet de lever les obstacles multiples qui se dressent sur les voies, essentiellement le manque de coordination entre les réseaux, et les limitations en capacité des voies.
Marc Dans