Les Rencontres wallonnes de l’e-tourisme, organisées ce mardi à Namur, ont abordé le marketing digital et le ChatGPT (nos articles précédents). Le troisième volet portait sur ce qui reste encore assez flou pour nombre d’entre nous : le Métavers, la Blockchain, le Web 3, avec pour sous-titre “Une réelle opportunité pour le tourisme”…
La présentation aura été faite par un jeune dynamique, Harold Kinet. Je ne suis pas certain d’avoir tout compris, mais je vais tenter d’être fidèle à ce qui nous a été dit. Nous avons droit à toute une série de définitions, commençons par la blockchain. Il s’agit d’une base de données qui est distribuée, sécurisée et transparente. Elle utilise des monnaies virtuelles telles que le Bitcoin, et permet aux transactions (paiements), par exemple, de court-circuiter les banques.
Les NFT’s permettent la gestion de la propriété en ligne ; par exemple dans les ventes d’art, dans le gaming, dans l’immobilier virtuel, les “Pass”, etc. Le Web a évolué du Web 1 qui permettait de lire une information, vers le Web 2 qui permet de lire et d’écrire, et enfin le Web 3 qui permet de lire, d’écrire, et d’être le propriétaire du contenu. Par exemple, une photo que vous postez sur Facebook appartient à Facebook ; mais avec le Web 3, vous en resterez le propriétaire.
Enfin le Métavers est une sorte d’Internet en 3D, comme dans un jeu vidéo ; il permet une “expérience immersive”, ou encore d’”imaginer son propre espace-temps ». Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais on a ici à faire face à une barrière générationnelle, avec un vocabulaire qui doit être familier aux “gameurs”, sans doute, mais qui laisse pantois les gens de ma génération. Si je comprends plus ou moins l’aspect technologique, j’ai du mal à comprendre l’utilité, l’usage pratique de ces technologies, et je suis donc en demande d’exemples concrets pour notre secteur.
Le conférencier nous en donne avec le NFT : vous pourrez, nous-dit-il, identifier un client comme fidèle… Et alors, a-t-on envie de dire ? -Vous pourrez gérer une communauté de clients, leur attribuer des jetons NFT qui leur donneront droit par exemple à des réductions… Pour les réservations, elles pourront se faire en ligne sans passer par des plateformes payantes, et permettront de payer en cryptomonnaies, de partager les revenus d’un package. Ici, Harold m’a perdu. Je ne sais pas vous, mais j’ai décroché, incapable d’imaginer mon monde du tourisme de demain. Place aux jeunes, évidemment. Feront-ils mieux ? C’est à espérer.
Une toute dernière partie est consacrée à l’immersion, et cela redevient compréhensible : elle permettra des visites virtuelles (plus besoin de se déplacer !), la réalité augmentée sur vos lunettes, par exemple, et ça c’est utile. Elle permettra la géolocalisation, le “tourisme historique”, les “jumeaux numériques” des œuvres d’art qui seront vues sans déplacer l’œuvre. Ou encore elle pourra créer le mouvement dans une œuvre d’art. Toutes ces technologies sont montrées depuis longtemps au Futuroscope, entre autres, et n’ont pas encore vraiment réussi à percer dans la vie de tous les jours.
En conclusion de cette matinée chargée, je répète que j’ai beaucoup apprécié l’initiative. Je n’y ai pas appris grand-chose, sans doute (dans le cas du dernier thème présenté) par mes propres limites intellectuelles, ou encore par la faute d’un sens pratique venant d’une autre génération, avec d’autres technologies. Le mérite de tout cela, c’est de montrer une évolution, dans la technologie et dans sa perception, laquelle est, je le répète, générationnelle. Et c’est normal, après tout : c’est aux jeunes à préparer le monde de demain ; j’aurais juste voulu comprendre un peu plus…
Vacances virtuelles, visites virtuelles… et à quand l’alimentation virtuelle ?
bonjiur – on peut se poser la question « quel avenir pour une agence de voyage classique et physique »?