The Lux Collective est un gestionnaire d’hôtels de luxe 100% mauricien, dont le siège est à Singapour afin de favoriser son développement en Asie. Très présent dans l’Océan Indien, l’ancien groupe Naïade ne cesse de s’ouvrir à de nouvelles destinations, avec des projets dans l’émirat de Sharjah, au Vietnam et en France. Grégory Volut, son Senior Sales & Marketing Manager France & Belgique, revient également en détail sur l’activité de son groupe dans notre pays.
Vous avez en charge le marché belge. Quelles sont ses caractéristiques ?
Grégory Volut : J’ai intégré The Lux Collective en janvier 2022, après une vingtaine d’années dans le tour-opérating en France, pour quatre voyagistes différents dont TUI. J’ai alors fait la connaissance du marché belge, et reçu un accueil très chaleureux. C’est un marché prioritaire pour nous, plutôt traditionnel, qui se caractérise par la fidélité et l’attachement aux partenaires. Et c’est très appréciable.
Comment appréhendez-vous le marché belge sur votre segment d’activité ?
G.V : Il s’est passé deux faits majeurs qui ont impacté notre activité ces derniers mois. Le premier est la faillite début 2022 de Rainbow, le plus gros voyagiste sur l’Océan indien. Avec comme conséquence une redistribution des cartes. L’autre est la décision d’Air Belgium d’opérer la desserte entre Bruxelles et l’île Maurice. Ce qui explique en partie l’attrait de la destination en ce moment.
Nous travaillons avec les principaux revendeurs TO. Les trois plus dynamiques à nos côtés sont Silverjet et Live to Travel présents à la fois sur la Wallonie et la Flandre, ainsi que Travelworld principalement sur la Flandre. Nous collaborons aussi avec Escape Your Travel, Little Guest, Pegase/Exclusive Destinations et Odysseus.
Nous nous appuyons par ailleurs sur les agences très haute contributions du réseau Traveller Made / Serendipians et depuis peu avec le réseau Virtuoso dont fait partie le réseau BTS Travel / Travel Experts. Cette clientèle dispose d’un panier moyen très élevé qui correspond à notre marque LUX* et notamment au LUX* Grand Baie et au LUX* South Ari Atoll.
Quel bilan peut-être fait de 2022, et comment s’engage la nouvelle année ?
G.V : Nous avons enregistré une belle année 2022 sur le marché belge, même si les chiffres sont un peu trompeur car nous avons aussi profité de reports liés notamment aux avoirs datant de la période du Covid. Nous avons même fait mieux qu’avant la faillite de Rainbow, tout cela en nous rappelant que nous pouvons aujourd’hui compter sur les vols d’Air Belgium.
Nous sommes très optimiste pour 2023, mais constatons beaucoup de dernière minute, voire de l’ultra-dernière minute. Nous avons ainsi des réservations pour des départs deux ou trois semaines plus tard. Et nous avons peu de visibilité au-delà du mois de mars. Ce qui explique nos efforts pour animer le réseau. Outre notre présence dans leurs brochures ou via des bannières sur leurs sites web, nous organisons ponctuellement des animations-challenges avec nos partenaires. C’est le cas en ce moment avec d’un côté Live to Travel – permettant de gagner une place sur un prochain éductour – et de l’autre avec Escape Your Travel et le réseau Gigatour.
J’en profite pour mentionner l’activité Groupes et MICE qui, elle, offre une visibilité à plus long terme, que je cite d’autant plus volontiers qu’elle est encore peu développé en Belgique. Les trois hôtels groupes par exellence chez nous sont le Tamassa à l’île Maurice, le Recif à La Réunion, voire le LUX* Saint Gilles dans une catégorie supérieure.
Pouvez-vous nous présenter votre offre plus en détail ?
G.V : Nous avons aujourd’hui un portolio de neuf établissements vendables sur le marché belge, dont six sous notre marque d’exception LUX*. Quatre d’entre eux se trouvent à l’île Maurice, soit le LUX* Grand Gaube, le LUX* Belle Mare – à 80% détruit par un incendie l’été dernier, sans victimes ni blessés heureusement, qui rouvrira le 1er octobre prochain – le LUX* Le Morne, et notre dernier né le LUX* Grand Baie, le premier 5 étoiles luxe mauricien design et contemporain.
Nous commercialisons deux autres LUX* parmi ces neufs hôtels, le LUX* South Ari Atoll aux Maldives, qui compte pas moins de 8 restaurants, et permet entre août et novembre d’admirer les requins-baleines, et un autre à l’Ile de la Réunion, le LUX* Saint Gilles, très bien vendu en combiné avec nos hôtels de l’île Maurice.
Nous ajouterons à cette liste d’établissements revendus en Belgique l’Hôtel Le Recif – un 3 étoiles sup qui vient en grande partie d’être rénové – sur l’île de la Réunion, ainsi que le boutique-hôtel SALT avec son concept écologique dédié aux adultes, et le Tamassa ciblant les familles, tous deux à l’île Maurice.
Quid de la Chine ?
G.V : Nous proposons sept hôtels – bientôt huit – sur la LUX* Tea Horse Road, une route historique du thé, entre le Yunnan et le Tibet, s’inscrivant dans un circuit itinérant. La Chine se réouvre aujourd’hui après une longue fermeture. Nous avons encore peu d’antériorité mais notre portfolio marche déjà très bien sur le marché local chinois.
Qu’en est-il de vos projets d’ouverture ?
G.V : Je citerais d’abord un hôtel qui verra le jour en 2024 sous une nouvelle marque à Maurice : SOCIO, une entité business travel conçue dans un esprit trendy, située à Tribeca, dans une zone où l’on trouve de nombreuses entreprises. Dans l’émirat de Sharjah vont par ailleurs voir le jour deux autres projets de LUX* innovants, l’un sur la spectaculaire montagne d’Al Soueifa, qui surplombe la plage de Khorfakkan sur la mer d’Oman, en décembre 2023, et l’autre au sein de la réserve naturelle d’Al Bridi en janvier 2024, s’inscrivant dans une thématique safari, avec tentes de luxe.
Nous allons ensuite ouvrir, en décembre 2024, le LUXNAM* Phu Quoc au Vietnam, au nord très préservé d’une île qui se trouve à la frontière du Cambodge, avec 90% des chambres sur pilotis. Le LUX* Marseillan, près de l’étang de Thau, devrait pour sa part ouvrir en 2025, articulée autour de la thématique du vin et de la vigne.
