Parcourir un salon comme l’IFTM Top Résa (Paris), c’est un peu agir comme des chercheurs d’or qui de temps en temps trouvent des pépites. Ne parlons pas ici de véritables pépites, mais simplement d’infos glanées ici ou là, notamment dans la presse spécialisée. Je vais vous présenter les fruits de ma collecte, sous forme de “Brèves”.
-Le vocabulaire, dans nos métiers, s’enrichit tous les jours. J’ai découvert le mot “interstitiel”, désignant une découverte touristique proche et parfois invisible. Ou encore les “homecampers” : des campeurs qui profitent de l’amabilité de certains pour installer leur tente dans un jardin privé.
-L’intérêt pour l’écologie est bien plus ancien que l’on pense. C’est en 1964 qu’un premier label d’éco-tourisme fut attribué aux Stations Vertes, un réseau de communes de France proposant des séjours respectueux de l’environnement et des habitants.
-La sympathique “Feuille de chou” nous apprend qu’il existe un tourisme oasien ! Il y a des oasis dans 25 pays, y compris au Mexique et en Russie. Et leur protection est impérative et urgente.
-Notre industrie est dramatiquement à la recherche de personnel. Le secteur avait perdu 1,7 million d’emplois en Europe avec la crise du Covid ; il en a retrouvé 570.000, mais reste donc déficitaire de 1,2 millions ! Les écoles de tourisme ont pourtant peu d’inscriptions. Que se passe-t-il ?
-L’analyse du patron de FTI Voyages ne nous convainc pas : il pense que si les jeunes se détournent des agences de voyages, c’est parce qu’ils sont concernés par leur empreinte carbone, et du coup ils réservent en ligne ! On ne voit pas bien le rapport entre les deux. À mon avis tout personnel, les jeunes ne savent tout simplement pas à quoi sert une AGV et ignorent qu’elle a des canaux de réservation différents de ceux d’internet, avec des prix tout aussi intéressants et une sécurité inégalée en cas de problème. Mais nos associations professionnelles n’ont toujours pas compris que c’est ce message qu’il faut diffuser au grand public.
-Une nouvelle compagnie de croisière, ça n’arrive pas tous les jours. La CFC, ou Compagnie Française de Croisières, arrive sur le marché avec un bateau légendaire remis à neuf : le Renaissance. Et une programmation appelée “La Tradition des Voyages au Long Cours”. Longue vie à ce nouvel acteur maritime.
-Je me suis toujours demandé pourquoi les acteurs du MICE voulaient à tout prix se démarquer du tourisme, alors qu’ils sont nés des DMC et qu’ils n’ont de cesse que de se référer à des lieux touristiquement attractifs. Ainsi, le Meet Travel Mag titre sur Madère : Une vraie nature événementielle. Les AGV le savaient déjà.
-Notre “grand frère” l’Echo Touristique s’intéresse au surtourisme que nous avons déjà évoqué. Ce qui serait indispensable, c’est d’avoir des données chiffrées fiables, dont on connaît l’origine, plutôt que des avis à l’emporte-pièce comme celui du WWF : “En mer Méditerranée, 52% des détritus seraient liés au tourisme balnéaire”. On appréciera le conditionnel… On suppose donc que les 48% restants sont dus à l’habitat côtier et aux mouvements des milliers de bateaux, petits et grands, de plaisance et de pêche….
-Deux vraies brèves pour terminer. Transavia va relier dès la fin octobre Paris-Orly à Eilat. Et dans un tout autre domaine, la Deutsch Bahn devient membre de Star Alliance ! C’est malin, à l’heure où les voyages court-courrier en avion sont pointés du doigt.
