On parle de plus en plus du train, et dans plusieurs domaines : les voyages intérieurs (surtout dans un petit pays comme la Belgique) ; les voyages de nuit ; les voyages à grande vitesse.
On en parle surtout dans l’optique d’une plus grande préoccupation environnementale. Même si, on le sait, le train n’est pas du tout “neutre”, surtout pour se mise en place. Il aura nécessité des millions de traverses en béton, des millions de km de rails en acier, des milliers de voitures avec leurs équipements, et enfin de l’énergie pour le déplacer. Mais soyons de bon compte : le train est un moyen de transport relativement écologique.
Hélas cet été très chaud n’aura pas trop plaidé sa cause : des trains immobilisés pendant des heures en plein soleil, avec des voitures bondées, des bébés, des personnes âgées ou souffrantes, ce n’est pas la meilleure propagande qui soit. Et surtout, ce qui a énervé, c’est la lenteur de la mise en place de solutions. Mais soit, notre propos n’est pas tellement celui-là, il est encore plus énervant.
Savez-vous qu’en Europe, il existe pas moins de 5 écartements de voies différents ? La norme, établie depuis le 19e siècle par les Anglais, qui ont aussi imposé la circulation à gauche, est de 1,435m, un chiffre qui au départ n’a pas été fixé par le système métrique mais par les unités anglaises.
Dans les pays baltes, en Belarus, en Ukraine, en Moldavie et en Russie, on augmente un peu : 1,520m. On ne sait trop pourquoi la Finlande, qui est quand même assez isolée des autres pays européens, fait cavalier seul avec ses 1,524 m d’écartement, soit une différence de 4 millimètres avec ses voisins russes et baltes.
L’Irlande – sans doute pour faire un pied-de-nez aux Anglais – a choisi un écartement de 1,60 m, et enfin l’Espagne et le Portugal, qui pour sortir de chez eux en train doivent impérativement passer par la France, sont à 1,668 m entre les deux rails. C’est surtout entre l’Espagne et la France que la situation a été historiquement absurde : il a même fallu inventer des trains internationaux (les anciens TEE) qui changeaient d’écartement par eux-mêmes ! On peut imaginer le coût de cette technologie.
Il serait grand temps que l’UE se penche sur ce problème, au lieu de s’occuper de la demi-cerise pleine de colorants qu’il y a dans les boîtes de fruits confits. Cela viendra un jour, mais il faudra du temps.
Marc Dans