7 agences belges sur 10 devraient survivre à la crise

La pandémie et les mesures de confinement frappent fort les agences de voyages. En Belgique, près de 500 entreprises du secteur sont menacées, selon une étude de Graydon, qu’a dévoilée voici quelques jours notre confrère L’Echo.

Les agences de voyages et les tour-opérateurs (voyagistes) font partie des secteurs qui subissent le plus sensiblement la crise pandémique. Le « lockdown », puis le maintien des restrictions aux voyages à l’étranger les ont lourdement affectés, même s’ils ont pu bénéficier de plusieurs des aides mises en place dans l’urgence par les autorités. Reste à voir où ces entreprises en sont aujourd’hui et où elles en seront le 31 décembre prochain, à l’issue de l’exercice.

Quelque 29% d‘entre elles se trouveront en  situation de faillite d’ici la fin de l’année, tandis que 16 autres pour cent évolueront dans une zone grise, toujours sous la menace de s’effondrer.

Les réserves : un critère prépondérant

Graydon a appliqué à ces deux branches d’activité son analyse d’impact de crise. Dans son calcul, il prend une série de variables classiques en compte, comme le chiffre d’affaires, les résultats, les spécificités du secteur, les délais de paiement des factures, etc., et il y ajoute un volet exceptionnel consacré à l’évaluation des réserves financières de chaque entreprise sous revue, combinée avec la perte de revenus et les coûts variables. Car en temps de choc économique, comme actuellement avec le Covid-19, ce dernier critère devient prépondérant pour estimer leurs chances de résistance et de survie.

420 victimes

Sur les 1.693 entreprises actives en Belgique dans la préparation, l’assemblage et la réservation de voyages, 491 (29%) se trouvent désormais dans la zone rouge, alors qu’avant la crise, elles n’étaient que 71 sociétés (4,2%). Quelque 420 agences et voyagistes ont donc vu leur santé financière décliner vertigineusement. Précisons que Graydon a intégré dans ses calculs les mesures d’aides existantes. Autrement dit, sans celles-ci, la situation du secteur serait encore bien pire.

152 millions seraient nécessaires

Ces 491 entreprises emploient environ 1.600 collaborateurs, soit 27% de l’emploi total des 1.693 sociétés recensées. Le bureau d’analyse a également cherché à évaluer combien d’argent serait nécessaire pour assainir globalement leur bilan. Il faudrait ainsi injecter 152 millions d’euros dans le secteur si l’on voulait s’assurer que toutes passent le cap. Ces chiffres intègrent l’impact du droit de remboursement des bons à valoir qui ne seraient pas consommés.

A l’inverse,  49,3% des agences et voyagistes se montrent très résistants à la crise, révèle aussi l’analyse du bureau spécialisé. Elles représentent le gros de l’emploi du secteur, soit 4.111 postes de travail, sur près de 6000 emplois.

[Source : L’Echo]

 

 

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