C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut la fermer !

Le premier numéro du magazine Forbes France (10 € !) a offert une tribune à Serge Trigano. On y parle de politique, d’internet, du terrorisme et d’innovation au sein de l’industrie touristique… En résumé, de tout… mais surtout de rien !

Serge Trigano. Un gentil organisateur devenu chef d’entreprises

La famille Trigano est dans l’univers du voyage depuis près de 70 ans. Né en mai 1946, Serge Trigano est le fils de l’ancien PDG du Club Med. Après des études de droit, il rentre dans le groupe grâce à une naissance heureuse.

Il devient GO puis chef de village et prend la tête de la direction américaine.  En 1989, il devient Administrateur-Directeur Général de l’entreprise. Son père lui cède la place et il accède à la présidence du Club Med en 1993. Considéré comme piètre gestionnaire par son conseil d’administration, il en est évincé quelques années plus tard.

Il crée alors un holding composé de la société Trigano&Sons, Town and Shelter, Altour (Agence de voyages) et Moments of Live, consacrée aux séminaires d’entreprise. Accompagné par ses deux fils, Jérémie et Benjamin, c’est le Mama-Shelter et ses hôtels designés par Philippe Starck qu’il met désormais en avant.

Les curieux sont invités à cliquer sur le lien suivant : http://www.triganos.com/fr/about-us/

On y apprend entre autres que: « Après septs ans de galère en tout genre, de combats contre les préjugés, de ries compulsifs, d’angoisses nocturnes, la bande peut enfin sonner le cessz-le-feu et brandir le drapeu blanc, celui du Mama Shelter ». Un chouillat tristounet comme présentation…

Dans le temps, le monde était simple

Dans le temps, les nordistes arrivaient dans le sud avec des monnaies fortes. Des milliers d’emplois en découlaient. La guerre du Golf et internet ont fait volé ce modèle économique en éclats. Mais pas seulement, les premières offres AirBnb, les compagnies low cost, le terrorisme et … le cancer de la peau ont changé la donne…

C’est par ce constat largement mouliné que Serge Trigano commence sa présentation. « En 2017, il n’y a plus de règle » nous fait il savoir. Les prédicateurs qui prêchent la fin du tourisme de masse refusent de voir l’incroyable succès des croisiéristes. Les TO spécialisés dans le tourisme alternatif connaissent une progression à deux chiffres. Tout ce petit monde cohabite avec d’autres modèles naissants.

Serge Trigano pointe surtout le monde politique français qui n’a jamais accompagné cette industrie malaimée. Il en veut pour exemple spectaculaire, les files d’attente à Roissy. Une honte d’après lui.

Il parle également de ces élus qui dynamisent le tourisme local. Étonnement, il encense la SNCF et surtout Air France, qui « aura un avenir radieux si le syndicat des commandants de bord comprend ce qui est arrivé à Panam ». Il embrasse les grands hôteliers, et toutes ces personnes « dévouées à leurs clients ».

Les réseaux sociaux ont changé la donne

Pour cet homme d’affaire d’origine algérienne, les réseaux sociaux ont profondément changé le métier. La rapidité d’accès et les risques liés au terrorisme sont pour lui les deux facteurs premiers qui engendrent le choix d’une destination désormais.

Prônant le slogan même de son groupe hôtelier, Trigano pointe du doigt les géants de l’hôtellerie qui n’accordent pas assez de place à la dimension humaine, préférant les standards et les marbres de carrare.

Pour lui : « la France peut avoir un grand avenir dans le tourisme, si on lui reconnaît un rôle véritable dans la relance économique de notre pays ». L’innovation et la compréhension de l’évolution du marché sont de cet ordre.

 Ce qui est sûr, Messieurs, dames, c’est que pour pouvoir donner son avis dans Forbes, il ne faut pas forcément avoir un avis original sur la question.

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