Une fois de plus à l’aéroport de Charleroi…

Une troisième histoire vécue en un peu plus d’un an. On se demande parfois ce qui passe par la tête des personnels de sécurité, quelles instructions leur sont données, quelles formations ne leurs sont pas données.

Les aboyeurs de service

On pourrait croire que ces personnes sont là dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ; on pourrait imaginer que pour ce faire, elles réagissent avec un minimum d’intelligence.

J’avais déjà dénoncé, l’hiver dernier, cet agent qui, à l’approche de la zone de sécurité, et par -10°, m’aboyait dessus : « Sortez les mains de vos poches ! », sans doute pour vérifier le modèle de l’arme que j’aurais pu tenir en main.

La menace du grand blond

Je n’ai strictement rien contre l’Aéroport de Charleroi lui-même, encore moins contre la ville de Charleroi. L’histoire de ce vendredi concerne le copain de ma fille : c’est un Suédois, grand, blond, avec les yeux très bleus. Vous me direz qu’il peut y avoir des terroristes blonds, je vous l’accorde.

© BSCA
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On laisse passer une famille entière (comme si les terroristes ne pouvaient agir en famille). Mais mon grand blond, lui, est arrêté à la table des vérifications. L’aboyeur : « Ouvrez votre valise ! ». Ma fille traduit. Le blond ouvre sa valise qui est fouillée de fond en comble. Il la referme.

C’est alors que l’agent de sécurité passe un papier sur la tirette refermée, ordonne au blond de relever ses manches (ma fille retraduit) et lui passe ce papier sur les bras avant de l’introduire dans une machine.

Ma fille a droit à un « Ne restez pas là, Mademoiselle ». Des fois que son copain la ferait sauter aussi. Ma fille, qui n’a pas sa langue dans sa poche, ne peut s’empêcher de répondre : « Vous pourriez le dire aimablement, aussi. » Elle a manqué d’être fusillée.

Contre quoi lutte-t-on ?

Il paraît que c’était un contrôle de drogue. Je me pose quand même au moins deux questions :

  • Les services de sécurité des aéroports, avant d’entrer dans l’aérogare, ont été engagés pour lutter contre le terrorisme, et ça coûte cher. Ont-ils aussi une prime pour trouver de la drogue ?
  • Admettons que notre Suédois ait consommé une drogue quelconque. Déjà, il n’aurait pu fréquenter ma fille… Son comportement ne le laissait voir en rien (puisqu’il n’avait rien pris), mais pouvait-on lui interdire de prendre l’avion et de quitter le pays si cela avait été le cas ?
© BSCA
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Pourtant dans Police il y a Poli

Enfin, comme je l’ai déjà dit lors des cas précédents, n’y a-t-il personne pour former ces personnels (Police écrit sur leurs blousons) à la courtoisie ?

Pour leur apprendre la signification de ce mot ? Pour leur apprendre que l’image qu’ils donnent du pays aux visiteurs étrangers est désastreuse ?

Autoritarisme pitoyable

Charleroi avait l’aéroport le plus convivial du pays, peut-être d’Europe, avec son parking « kiss & ride » juste devant l’entrée. Mais ça, c’était avant. Bien sûr, il a fallu prendre des mesures.

Mais ne pouvait-on prendre des mesures intelligentes, et surtout appliquées par des gens polis, et non par ces personnages à qui on a confié une once d’autorité, et qui en abusent en bombant le torse et en affichant leurs armes, alors que vraisemblablement chez eux ils n’ont rien à dire ?

Pitoyable image !

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