Ou va et que veut le CLIA ?

Grosse crise interne au sein de l’association internationale des compagnies de croisières (CLIA) qui vient de licencier son directeur général pour la France, Cédric Rivoire-Perrochat, pourtant unanimement apprécié. Mais au-delà, c’est une reprise en main de l’association par les Américains qui se profilerait.

Experte en langue de bois, la présidente directrice générale de CLIA Monde, Cindy d’Aoust (photo) explique que « CLIA réévalue actuellement ses ressources en Europe continentale, y compris en France, pour accompagner au mieux la croissance continue de l’industrie. Cette démarche lui permettra d’être plus en phase avec l’évolution du secteur à tous niveaux, notamment sur le plan des relations institutionnelles, de la formation des agents de voyages, de l’organisation d’évènements, et du rassemblement des acteurs du secteur, et ce dès 2018 ».

La Belgique impactée

Dans les faits, la direction générale France va purement et simplement disparaître et ses activités seront fusionnées avec celles des Pays-Bas et de Belgique. Une même personne sera nommée pour gérer les trois pays, peut-être depuis Londres, où se trouve le siège marketing de CLIA Europe. Parallèlement, une autre nomination est prévue pour « développer les relations institutionnelles et publiques dans l’Hexagone », une fonction assurée jusqu’ici par Erminio Eschena, directeur des Relations institutionnelles de MSC, qui est devenu en janvier 2017 président de CLIA France, au moins jusqu’en mai prochain.

« Au fil du temps, CLIA est devenue un mastodonte très pyramidal laissant de moins en moins de marges de manœuvre à ses antennes locales. Le tout marqué par un tropisme très anglo-saxon, qui n’est pas du goût de tous », analyse notre confrère Mer et Marine.

Les sous de l’Oncle Sam

Les compagnies américaines, au premier rang desquelles le groupe Carnival — dont font notamment partie Holland America Line, Princess Cruises et Costa Croisières — sont les premiers bailleurs de fonds du CLIA et voudraient imposer leur modèle aux compagnies du monde entier. Mais les spécificités des marchés locaux leur sont étrangères. Or, certaines méthodes anglo-saxonnes ne sont pas vraiment transposables. Certaines se sont mêmes traduites par des échecs cinglants, comme le programme CLIA de formation en ligne des agents de voyages en France.

En France, justement, nombreux seraient ceux qui seraient prêts à se passer de CLIA, quitte à unir leurs efforts de promotion au sein d’une association européenne, sinon même française.

[Source : Mer et Marine]

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