Le SKAL CLUB de Bruxelles n’est pas mort !

Excellente reprise ce mercredi 13/9 du SKAL CLUB bruxellois, sous la houlette de son président, Richard Eeckhout, qui nous proposait un débat des plus intéressants, introduit par Claude Boumal.

Le sujet en était les centrales des réservations hôtelières du type Booking.com, ainsi que la présentation d’une alternative, Fairbooking.

C’est Patrick Bontinck, DG de Visit Brussels, qui ouvre la séance avec un constat qui, à titre personnel, nous a fait bien plaisir : il n’y a plus (ou quasi plus) de DMC bruxellois, et Patrick le regrette amèrement (c’est cela qui nous fait plaisir), surtout quand il s’agit du MICE. Il pointe comme cause principale l’apparition des centrales de réservations, et nous aurons l’occasion de revenir sur le sujet puisqu’à notre avis, les causes sont assez différentes.

P.Bontinck reconnaît à Booking.com une grande qualité que n’ont pas d’autres sites, à commencer par AirBnB : la transparence absolue, tant sur les prix que sur les adresses, les types de chambres, etc.

C’est ensuite à Rodolphe Van Weyenbergh, Secrétaire Général de BHA (Brussels Hotels Association) de s’exprimer. Son combat n’est pas dirigé « contre » les centrales, pas même contre AirBnB : il fait preuve en cela de beaucoup d’ouverture d’esprit. Le problème vient plutôt des prix. Il se bat pour que la législation belge (comme c’est le cas avec la Loi Macron en France) autorise enfin les hôtels à vendre en direct à des tarifs inférieurs à ceux proposés (et imposés) par les centrales. Ce qui suscite déjà un petit débat avec P.Bontinck, lequel déplore que les tarifs soient toujours poussés vers le bas, en tout cas à Bruxelles.

Rodolphe reconnaît volontiers un grand mérite à Booking.com : celui d’avoir été à l’origine du boom des city trips. Il ne trouve pas qu’AirBnB soit un concurrent pour les hôtels puisque les locations de logements entre particuliers ont toujours existé. Ce qu’il ne dit pas, c’est que ces logement ont trouvé une plate-forme de vente extraordinairement efficace, et c’est là que ça fait mal aux hôteliers.

Jolanda van den Bergh nous présente ensuite la plate-forme Fairbooking, dont elle reconnaît l’absence de moyens par rapport aux gros concurrents. Mais c’est une alternative qui privilégie le circuit court, le bouche à oreille et les bonnes relations avec la presse.

Elle condamne deux des grands maux des centrales géantes : le Brandjacking, c’est-à-dire le fait d’acheter (pour un budget de 3,5 milliards de $ chez Booking) les principaux mots-clés, de sorte que ce géant apparaît toujours en premier lieu sur toute recherche de destination. Ensuite le Guestjacking, qui consiste à crypter l’adresse mail du client pour que l’hôtel ne puisse le contacter en direct.

Ceci dit, Fairbooking offre quand même 110.000 chambres dans 55 pays, et travaille avec quelques chaînes importantes telles que Best Western ou Inter Hotels. Pour tout renseignement : contact@fairbooking.com

Une très bonne réunion de rentrée, donc, avec les sujets à venir que ce premier débat a soulevé ; par exemple les vraies raisons de la disparition des DMC, ou encore l’interdiction très prochaine du partage des bases de données entre sociétés et/ou institutions quel qu’elles soient, imposées par l’UE suite au lobby des grands groupes multinationaux. On y reviendra certainement.

Pour participer aux prochains débats de SKAL CLUB Bruxelles : skalbru@skynet.be

Venez-y, cela en vaut la peine !

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