Le juteux business de la faillite Sabena

Le curateur de Sabena en faillite affirme avoir déjà récupéré 900 M€. Pourquoi alors avoir sacrifié cette compagnie à l’époque?

Nous avons récupéré par hasard l’interview du curateur de la Sabena Christian Van Buggenhout qu’il a accordée début d’année à un journal de nos amis du nord. C’est bien évidemment le chiffre qui m’a estomaqué et beaucoup de questions peuvent se poser.

En monnaie de l’époque cela représentaient plus de 36 MILLIARDS de francs belges. Et ce n’est pas fini. Après 17 années de curatelle, avec l’aide de 2 curateurs et 7 employés, ils poursuivent encore leurs devoirs de récupérations de créances diverses et autres, au travers de procès en cours.

Des procès d’incompétence devraient être lancés…Non ?

Beaucoup est déjà vendu. Il reste encore de l’immobilier à vendre au Congo, ainsi que l’hôtel Memling à Kinshasa, si ce n’est pas encore fait à l’heure d’écrire ces lignes. Près de l’aéroport de Zaventem un hangar entier abrite dossiers, documents, archives et autres.

Les créanciers prioritaires ont tous été payés, reste encore les créanciers « normaux », c’est à dire l’ex personnel Sabena dont les prépensionnés de l’époque, qui attendent toujours leur argent. C’est surtout le dernier paragraphe de l’article qui m’a posé question: il reste encore 70 M€ à distribuer plus le produit des ventes encore à finaliser.

Je suis d’accord que les procès, avocats, voyages, employés etc…représentent un coût important, mais à ce point? Chaque travail mérite salaire, même après 17 années de dur labeur, et sans rentrer dans un schéma analytique, de 900 M€ à un solde positif de 70 M€ aujourd’hui, je laisse à tout un chacun le plaisir de se poser les questions qui brûlent les lèvres.

Le seul point sur lequel tout le monde sera d’accord, c’est qu’avec un tel montant récupéré, pourquoi avoir mis la Sabena en faillite à l’époque ? Des procès d’incompétence devraient être lancés à l’encontre des commissaires concordataires d’alors pour avoir bâclé leurs travaux d’investigations, et surtout au Ministre responsable et Premier Ministre de l’époque pour avoir tué le plus beau fleuron industriel belge. Et ceci probablement pour paraître bon élève européen, et surtout pour assouvir par la même occasion des ambitions politiques personnelles.

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