L’ancien ministre tunisien du Tourisme est mort

Victime d’un malaise cardiaque alors qu’il participait dimanche à un marathon à Nabeul, l’ancien ministre tunisien du Tourisme, devenu ministre de la Santé, Slim Chaker, 56 ans, a été transféré à l’hôpital de Grombalia, puis à l’hôpital militaire de Tunis où il est décédé.

Titulaire d’une maîtrise en mathématiques, d’un diplôme d’ingénieur statisticien économiste et d’un MBA en management, il avait entamé sa carrière comme directeur adjoint à la Banque Tunis-Qatarie d’Investissement avant de devenir directeur des études au Centre technique du Textile, coordonnateur du Fonds d’accès aux marchés d’exportation.

Jusqu’à la révolution du Jasmin, Slim Chaker était responsable du programme européen en Jordanie pour la promotion des exportations et le développement du secteur des services et du tourisme. Sollicité pour diriger le premier gouvernement, l’homme d’affaires franco-tunisien Mehdi Houass fait appel à lui pour prendre en charge le Secrétariat d’Etat au Tourisme auprès du ministre du Commerce.

Au gré des gouvernements successifs, Slim Chaker est ministre du Commerce et de l’Artisanat, puis ministre des Finances, poste qu’il continuera d’occuper au sein du gouvernement Essebsi. Lors des dernières négociations pour la formation du gouvernement actuel, on le disait appelé à jouer un rôle directement auprès de la Présidence, mais Youssef Chahed a préféré en faire son ministre de la Santé.

Au service de la Tunisie

PagTour l’avait rencontré dans le cadre de ses premières fonctions. Il nous avait reçu sans manières dans un bureau indigne de ses responsabilités. C’était un homme modeste et discret, particulièrement affable, complètement au service de son pays et totalement engagé dans sa mission. Une « grosse tête », certes, mais bien faite. Et cet homme cultivé allait savoir se rendre indispensable.

« L’histoire de la Nation tunisienne est désormais écrite dans le grand livre de l’Humanité. Il lui reste à présent à conquérir la Démocratie, pour qu’elle le soit en lettres d’or », nous avait-il joliment dit. Avant d’ajouter : « Si la Tunisie ne se transforme pas radicalement endéans les trois à cinq ans, elle ne le fera jamais ! ». C’était il y a six ans…

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