Des employés radicalisés à Montréal-Trudeau

« Sécurité aérienne : des employés radicalisés à Montréal-Trudeau ? » La Presse et plusieurs autres observateurs s’interrogent aujourd’hui, à la suite d’un reportage diffusé hier (28 mars) à l’émission J.E. du réseau TVA.

Le reportage de J.E. faisait état de deux employés de l’aéroport qui, entre autres comportements inquiétants, partageaient sur Facebook des vidéos de propagande du groupe État islamique (EI). Ces employés possédaient des cartes d’accès aux zones sécurisées de l’aéroport. L’un d’eux aurait été muté et l’autre aurait quitté le pays. Toujours selon J.E., récemment, Aéroports de Montréal (ADM) aurait aussi suspendu, préventivement, la carte d’accès de quatre de ses employés, dont deux sont toujours à son emploi.

ADM a réagi par voie de communiqué au reportage de J.E., souhaitant y apporter « certaines précisions/compléments d’information quant aux mesures en place pour assurer la sûreté et la sécurité du public ».

L’UN DES LIEUX LES PLUS SÉCURISÉS QUI SOIENT

« L’aéroport Montréal-Trudeau est sans doute l’un des lieux les plus sécurisés qui soient », affirme ainsi ADM. Ladministration aéroportuaire précise que cette affirmation vaut non seulement pour YUL, mais pour tous les autres grands aéroports du pays. Tous « sont assujettis aux mêmes lois et règlements en matière de sûreté et de sécurité », plaide ADM, avant de détailler les mesures de contrôle de l’accès aux zones réglementées.

À ce chapitre, l’administration aéroportuaire indique, notamment, qu’avant d’obtenir une Carte d’accès à zone réglementée (CIZ R), les employés subissent une enquête de sécurité complète, puis font l’objet d’enquêtes et de suivis réguliers. En plus, ces employés doivent, à chaque passage, se soumettre à une fouille aléatoire et confirmer leur identité par une lecture de l’iris ou de l’empreinte digitale.

Pour illustrer ces mesures, ADM propose deux vidéos présentant le processus de contrôle d’accès aux zones réglementées pour ses employés.

« L’aéroport Montréal-Trudeau est doté de multiples systèmes de surveillance sophistiqués; d’unités d’intervention spécialisées, notamment en détection d’explosifs; d’un centre permanent de coordination des mesures d’urgence; ainsi que de plans d’urgence bien rodés, validés par des exercices réguliers sur le terrain et audités par, entre autres, Transports Canada », insiste ladministration aéroportuaire.

Par ailleurs, ADM rappelle posséder son propre service de sûreté : la
Sûreté aéroportuaire. En outre, elle collabore avec les autres agences d’application de la loi : le SPVM (le Service de police de la Ville de Montréal, qui possède un poste permanent dans l’aérogare), la GRC (Gendarmerie royale du Canada), la Sûreté du Québec (SQ), le SCRS (Service canadien de renseignement de sécurité) et Transports Canada.

Nos protocoles de sûreté en place ont entraîné
le refus ou le retrait de plus de 1100 habilitations aux aéroports
du pays au cours des deux dernières années.

RÉACTION D’OTTAWA

Le ministre des Transports du Canada, Marc Garneau, a aussi réagi au reportage de J.E. « La sécurité et la sûreté des Canadiennes et des Canadiens sont une priorité absolue de notre gouvernement », a-t-il déclaré, en assurant aux Canadiens que leur gouvernement « n’hésitera pas à prendre les mesures appropriées pour atténuer les risques et réagir à toutes menaces connues auxquels le réseau de transport peut être exposé ».

Cela dit, le ministre fait aussi valoir que les aéroports sont déjà « des milieux sûrs protégés par une approche à niveaux multiples en matière de sûreté », grâce à la collaboration de Transports Canada avec les administrations aéroportuaires, les forces de l’ordre locales, la GRC, l’ACSTA (Administration canadienne de la sûreté du transport aérien) et l’ASFC (Agence des services frontaliers du Canada).

VÉRIFICATION QUOTIDIENNE

Comme ADM, le ministre Garneau souligne que l’accès à une zone réglementée d’un aéroport n’est accordé qu’après une vérification des antécédents de l’employé.

« Transports Canada a une procédure de filtrage continu selon laquelle tout détenteur d’une HST [habilitation de sécurité en matière de transport] ayant accès à des zones réglementées d’un aéroport est soumis à une vérification quotidienne à partir d’une base de données de la police », souligne le ministre.

« En cas d’acte criminel, nous prenons des mesures sur-le-champ et pouvons suspendre ou retirer une HST. Nos protocoles de sûreté en place ont entraîné le refus ou le retrait de plus de 1100 habilitations aux aéroports du pays au cours des deux dernières années », ajoute-t-il.

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