Belgique : année record pour les retards aériens

Selon AirHelp, la Belgique a connu une augmentation de 115% du montant d’indemnisations pour des retards entre 2017 et 2018 !

Les six premiers mois de voyages aériens, associés à un début chaotique de l’été marqué par de nombreux retards, ont provoqué une augmentation massive des vols admissibles à une indemnisation. Le montant a doublé et même triplé dans de nombreux pays par rapport aux six premiers mois de 2017. L’augmentation des prix des billets due à la hausse des prix du carburant, le manque de pilotes, les grèves, l’insuffisance des capacités aéroportuaires et les retards de vacances font des ravages.

· Au niveau mondial, environ 4 494 000 passagers ont droit à 1 900 300 000€ d’indemnisations pour les problèmes de vol advenus au cours du premier semestre 2018. Cela représente 499 500 000€ (26%) de plus que pour la même période 2017.

Les passagers belges ont droit à 35 435 800 € d’indemnisations pour des interruptions de vol au cours des six premiers mois de 2018, à savoir 18 938 000 € (115%) de plus que durant la même période en 2017. Selon AirHelp, 114 264 passagers belges sont concernés.

· Une pénurie internationale de pilotes ainsi que plusieurs grèves mettent en péril la croissance récente de l’industrie du transport aérien. D’autres perturbations sont aussi prévues pour le mois d’août et de septembre.

Paris, le 18 juillet 2018. Beaucoup de vacanciers seront en mesure de récupérer tout ou partie des coûts de leurs vacances d’été 2018. Selon une nouvelle analyse et de nouvelles statistiques publiées par AirHelp, leader mondial de compensation aérienne, le premier semestre de 2018 a vu doubler, voire même tripler dans certains pays, le nombre de perturbations, comparé à la même période 2017.

Les analystes d’AirHelp ont découvert que 114 264 passagers aériens belges ont subi un retard, une annulation ou une surréservation pendant la période du 1er janvier au 30 juin 2018, ce qui porte le montant total dû pour la période à 35 435 800 € en Belgique pour le premier semestre 2018.

Au cours de la même période l’année dernière, 53 540 passagers ont subi de graves perturbations de vols, qui pourraient donner droit à une indemnisation en vertu de la loi européenne EC261. Nous constatons donc le nombre de passagers concernés a plus que doublé sur le territoire belge, et les chiffres sont même plus élevés dans d’autres pays.

L’augmentation massive de la compensation des perturbations de vol est due à de nombreux facteurs, dont une décision rendue par la CJUE en début d’année selon laquelle les grèves du personnel des compagnies aériennes ne peuvent plus être considérées comme une circonstance extraordinaire et que les compagnies aériennes devraient être tenues responsables des grèves. Des décisions favorables ont également été rendues pour protéger les droits des passagers en cas de correspondance manquée.

AirHelp voit également beaucoup d’autres facteurs qui ont joué un rôle dans les voyages de vacances à risque, ainsi que les six premiers mois de 2018 caractérisés par des niveaux très élevés de perturbations de vols.

Début juin, l’Association Internationale du Transport Aérien a réduit de 12 % ses prévisions de bénéfices pour 2018, en raison de la hausse des coûts du carburant et de la main-d’œuvre. Les transporteurs aériens, comme American Airlines ou Delta, annoncent déjà que les passagers devraient se préparer à des prix de billets plus élevés. Comme si cela ne suffisait pas, l’industrie manque de nouveaux pilotes. La pénurie de pilotes a incité de nombreux avions à rester au sol, et les syndicats élèvent la voix contre le surmenage du personnel. Enfin, le phénomène de « sur-tourisme » met à l’épreuve les capacités aéroportuaires.

Manque de personnel

De plus, les compagnies aériennes comme Emirates et Qantas Airways se concentrent sur l’embauche en raison d’un manque de pilotes à l’échelle du secteur. Par conséquent, les deux compagnies ont eu des difficultés ces derniers mois à utiliser leurs avions aussi souvent qu’elles l’avaient prévu en raison de retards dans le recrutement et dans la formation du nouveau personnel.

Boeing estime la demande pour des pilotes supplémentaires au cours des 20 prochaines années à 637 000 professionnels. Les compagnies aériennes prétendent qu’elles sont confrontées à plus de pression financière et risquent la baisse de leurs profits également en raison de la hausse des salaires des pilotes à une époque où le prix du carburant augmente.

Pendant ce temps, les syndicats du monde entier continuent de faire pression pour obtenir plus d’avantages pour pilotes. Les pilotes de Ryanair forment des syndicats à travers l’Europe, dans l’espoir de lutter pour de meilleures conditions de travail, et les pilotes d’Air France font la grève pour les salaires. Comme l’affirment les compagnies aériennes, il s’agit là d’un autre facteur important pour l’augmentation des frais de déplacement des passagers aériens cet été.

Sur-tourisme

Enfin, il existe une troisième raison pour laquelle les rêves de nombreux vacanciers pourraient se transformer en cauchemar : la demande historiquement élevée de voyages de vacances. De plus en plus de gens voyagent, ce qui conduit à une situation où les 10 premières destinations dans le monde (qui accueillent aujourd’hui 46% des arrivées internationales) devront accueillir 70 millions de touristes supplémentaires d’ici 3 ans.

Par la suite, outre les prix du carburant et le manque de pilotes, l’industrie est confrontée à un autre problème majeur : la capacité insuffisante des aéroports, ce qui pourrait entraîner une augmentation significative des perturbations de vol cet été.

Perturbations de vol : Voici les droits des passagers

Pour les vols retardés ou annulés, et en cas de refus d’embarquement, les passagers peuvent avoir droit à une compensation financière pouvant aller jusqu’à 600 euros par personne dans certaines circonstances.

Les conditions pour cela stipulent que l’aéroport de départ doit être situé à l’intérieur de l’Union Européenne, ou que l’avion doit être basé dans l’UE et atterrir dans l’UE. De plus, le retard du vol doit être causé par la compagnie aérienne. L’indemnisation peut être réclamée dans les trois ans suivant le vol perturbé.

Les situations considérées comme des « circonstances extraordinaires » telles que les tempêtes ou les urgences médicales signifient que la compagnie aérienne en exploitation est exemptée de l’obligation d’indemniser les passagers. En d’autres termes, les « circonstances extraordinaires » ne donnent pas droit à une compensation pour le vol.

Début 2018, AirHelp a lancé un tout nouvel outil pour aider les voyageurs. L’application se concentre spécifiquement sur les vols qui sont éligibles à une compensation, et avec la permission de l’utilisateur, l’outil peut vérifier ses vols des dernières trois années, en connectant simplement la boîte de réception d’un voyageur à AirHelp.com.

Grâce à l’application sécurisée d’AirHelp, les passagers concernés peuvent également vérifier l’admissibilité des vols encore depuis l’aéroport. L’application analysera si un problème de vol est éligible à une indemnisation et enregistrera une réclamation en quelques secondes. L’application AirHelp est gratuite et disponible sur le Google Play Store et l’Apple App Store.

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