Great Ocean Road ©Margaux Ducruet

Les plages, la nature, la grande barrière de corail, la faune, les parcs nationaux, la vie sauvage… Les grands atouts de l’Australie sont menacés par le changement climatique. Un rapport indique que le tourisme est le secteur le moins préparé aux bouleversements qui risquent d’impacter l’Australie.

Le réchauffement climatique sous-estimé

Bien que le tourisme australien connait une forte croissance – une augmentation de 8% cette année – le rapport du Climate Council, basé sur 200 sources documentées, affirme qu’il n’y a pas assez qui a été fait pour se préparer aux dommages du réchauffement climatiques qui vont impacter l’un des plus gros secteurs de l’Australie.

Monts Olgas ©Margaux Ducruet

Les cinq plus grandes attractions en Australie sont: les plages, la faune, la grande barrière de corail, les espaces sauvages, et les parcs nationaux. Or, toutes sont menacées par le changement climatique.

Le rapport explique que les pouvoirs publics ont sous-estimé ou négligé le risque qui pèse sur le tourisme. Le « Plan 2020 » du gouvernement pour le tourisme ne fait aucune mention de la nécessité de réduire l’émission de gaz à effet de serre ou d’améliorer la durabilité de l’industrie.

Le succès du tourisme

Les ambitions de l’industrie et du gouvernement australiens se concentrent essentiellement sur la croissance du secteur du tourisme, mais elles ne tiennent pas compte des risques. Les autres activités culturelles – comme la visite de l’opéra de Sydney – sont négligées alors que le patrimoine naturel est déjà très affecté.

Le rapport en question souligne le boom touristique que connaît l’Australie. Les visiteurs étrangers ont dépensé 40,6$ milliards l’année passée, là où l’industrie du tourisme emploie 580.200 personnes, soit 5% de la force de travail du pays. Le gouvernement estime que pour chaque dollar généré par le tourisme, 90 centimes supplémentaires sont dépensés ailleurs dans l’économie.

Uluru ©Margaux Ducruet

Prévenir plutôt que guérir

Le succès du tourisme australien étant dû, en grande partie, au patrimoine naturel du pays, il devient urgent de diversifier l’offre touristique. Les plages sont menacées par la montée des eaux, tandis que le réchauffement climatique menace indirectement la faune locale et les parcs nationaux.

L’industrie du tourisme va donc devoir trouver s’adapter et trouver d’autres arguments pour attirer les visiteurs. Certains hôtels, resorts, compagnies aériennes et zoos ont déjà pris des mesures pour réduire leur pollution, mais il manque un plan national.

Le professeur d’écologie Lesley Hughes a appelé les professionnels du tourisme à faire davantage de lobbying auprès du gouvernement pour aider l’industrie à s’adapter et à se diversifier.

 

 

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