Afrique du Sud : ambitions et réformes

Hôtel de ville de Durban ©Hervé Ducruet

Le Ministre sud-africain du tourisme, Derek Hanekom, a déclaré que son industrie avait un énorme potentiel de croissance. Le pays va dès lors accélérer et faciliter la délivrance de visas et s’apprête à donner une série de conférences « majeures » dans l’espoir de booster les arrivées de 40% d’ici 2021.

Attirer les étrangers

Les nouvelles mesures visent à attirer 5 millions de voyageurs supplémentaires – 4 millions de touristes internationaux et 1 million de touristes nationaux – qui aideront à compenser la sécheresse dont est victime Cape Town.

Victoria & Albert Front au Cap ©Hervé Ducruet

Le ministre a déclaré : « Actuellement, les conditions sur le plan international nous sont très favorables, ce qui rendra la venue de touristes étrangers plus facile que celle des voyageurs locaux ».

Un secteur clé pour l’économie

Le tourisme contribue pour plus de 26€ milliards à l’économie sud-africaine, ce qui équivaut à environ 8% de son PIB. Le gouvernement y voit donc un moyen clé pour favoriser la croissance économique et réduire le chômage, qui reste très élevé dans le pays.

L’Afrique du Sud se remet doucement de la récession économique qu’elle a connue l’année passée, mais peine à relancer sa croissance. Le manque de revenus que cela entraîne n’encourage pas la population locale à voyager, mais la destination reste très attractive pour les touristes étrangers, qui peuvent profiter des nombreux atouts dont bénéficie le pays.

Guerrier Zoulou à l’Indaba ©Hervé Ducruet

Plus tôt ce mois-ci, le World Travel and Tourism Council confirmait que le secteur du voyage et du tourisme était un contributeur clé de l’économie et qu’il devait croître de 3,5% par an pour atteindre les 10,1% du PIB en 2028.

Quelles mesures concrètes ?

Au-delà de créer un fonds destiné à augmenter la visibilité de la destination aux conférences et salons internationaux, le Ministre Hanekom a ajouté que les autorités étaient en train de développer un système de visas en ligne et la possibilité de délivrer des visas touristiques à l’arrivée sur le territoire.

Hanekom a déclaré que le Ministère de l’Intérieur, en concertation avec les Affaires étrangères, envisageait d’accorder davantage de visas pour des séjours de « courte durée », étant donné le succès engendré avec les touristes russes, dont les arrivées ont bondi de 57% l’année dernière.

Marchand ambulant à Durban ©Hervé Ducruet

D’autres officiels ont déclaré que les procédures de visa actuelles étaient trop dissuasives pour des pays comme la Chine, l’Inde et le Nigéria, qui représentent pourtant de très grands marchés pour le tourisme émetteur.

Une opportunité pour l’emploi

Avec un taux de chômage parmi les plus élevés au monde, le secteur du tourisme représente un vivier certain pour la création d’emplois.

Le besoin en formation est donc crucial pour ouvrir les portes du marché de l’emploi à de nombreux sudafricains. La DRH de Premier Hotels & Resorts et directrice du Academic College (South Africa) a par conséquent décidé de lancer un tout nouveau programme de management qui sera accessible aux chercheurs d’emploi des communautés locales.

Le programme allie théorie et pratique dans un cursus qui vise à ouvrir les portes de la gestion hôtelière.

Dans un bar de Durban ©Hervé Ducruet

Sécurité et sécheresse

Ce sont là d’excellentes initiatives, mais il faut également pallier à la crise de sécheresse que connaît le Cap, qui soumet la distribution d’eau potable à des restrictions.

Le pays connaît aussi une criminalité importante, parfois très violente, en particulier à Johannesburg et Pretoria. Assurer la sécurité des villes touristiques est par conséquent tout aussi important pour attirer les touristes étrangers.

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